Entreprendre aujourd’hui n’est pas toujours la panacée. Freins administratifs, multiplicité des canaux de communication, difficultés à se démarquer de ses concurrents… C’est là qu’entre en jeu le travail de Magaly Nelli, CEO de Cygnum, qui vient en aide aux entrepreneurs et aux entreprises dans leur stratégie digitale.
Pourquoi est-il crucial de s’appuyer sur un partenaire externe pour développer sa stratégie digitale ?
Magaly Nelli : « Les entrepreneurs n’ont pas toujours le temps ou les compétences nécessaires à la mise en place de campagnes marketing. C’est ce que je remarque chez la plupart de mes clients. J’aide des profils très divers, du néo-entrepreneur qui démarre aux petites ou moyennes entreprises, voire des entreprises historiques qui sont dépassées par les nouveaux codes du digital. Souvent, les entrepreneurs ont déjà une vision claire de leur projet mais oublient à qui ils s’adressent. Mon rôle en tant que stratégiste est de leur proposer la mise en place de plans d’actions marketing pertinents par rapport aux besoins de leur business. Je dois donc d’abord faire connaissance avec leur projet, leurs cibles, leurs objectifs, le tout dans une approche très chiffrée et pragmatique tout en tenant compte de leurs ressources. Par exemple, sur le long terme, il est parfois plus rentable de se former dans certaines matières et d’en sous-traiter d’autres qui demandent davantage d’expertise. »
Le storytelling est primordial pour se différencier car les consommateurs sont aujourd’hui submergés par une offre toujours plus importante.
Quelles sont les erreurs à ne pas commettre en marketing digital ?
M. N. : « Généralement, les entrepreneurs que j’accompagne ne prévoient pas de poste marketing dans leur budget annuel et confondent objectifs et moyens. Il faut se demander au service de quels objectifs commerciaux lancer une page Facebook ou investir dans des campagnes de publicité, et surtout vérifier si les moyens qu’on envisagent sont les plus pertinents. Les statistiques montrent d’ailleurs que 55 % des publicités ne correspondent pas aux goûts des consommateurs. Les canaux digitaux ne sont pas qu’un prétexte pour pousser du contenu facilement. Il faut utiliser le langage de ses clients pour entretenir une conversation avec eux. Le storytelling est primordial pour se différencier car les consommateurs sont aujourd’hui submergés par une offre toujours plus importante. Et cet exercice n’est pas accessible qu’aux grandes marques. Rien ne sert de vouloir conclure avant de séduire donc !
Une autre erreur récurrente quand on développe sa stratégie digitale, c’est de vouloir être omniprésent sur toutes les plateformes sociales ou à l’inverse, de mettre tous ses œufs dans le même panier. Miser sur un seul canal d’acquisition, même hyperperformant, c’est se soumettre à une menace face à l’évolution des fonctionnalités et de la règlementation des plateformes. »