Le soutien apporté aux start-ups permet de stimuler les projets innovants dans la région bruxelloise.
Innoviris est une organisation publique qui soutient, promeut et cofinance la recherche et l’innovation en Région de Bruxelles-Capitale. Ainsi, chaque année, les Innovative Starters Awards récompensent des projets ambitieux pour soutenir des start-ups et les aider dans leur développement.
Texte : Olivier Clinckart – Photos : Nicolas Michenaud
En quoi être lauréat des Innovative Starters Awards a-t-il eu un impact concret sur l’évolution de votre projet ?
Aline Muylaert, cofondatrice de Citizenlab, qui renforce les démocraties locales en rendant les décisions publiques plus participatives et pertinentes: « Cet award a accéléré notre croissance: nous sommes passés d’une équipe de 20 personnes à nos débuts à 60 personnes actuellement. Nous avons également pu investir dans notre technologie et l’internationaliser. »
Louis Collinet, cofondateur et CEO de Tapio, accompagnant les entreprises dans la transition écologique: « L’impact direct, c’est une crédibilisation du projet, tant au niveau des clients que des investisseurs. De plus, cela nous aide à enrichir notre équipe de profils seniors, afin d’accroître nos chances de succès dans ce plan stratégique d’innovation. »
En quoi l’innovation est-elle cruciale dans la période troublée que nous connaissons ?
Stefaan Sonck Thiebaut, directeur général d’Innoviris : « La crise du Covid nous a montré l’importance des vaccins, tout comme la communication virtuelle qui nous a permis de rester en contact et de travailler efficacement à distance. Quant à la guerre en Ukraine et le drame humain qu’elle provoque, elle nous montre également notre dépendance aux carburants fossiles et l’importance d’investir dans des technologies durables. »
Lisez ici l’interview avec Barbara Trachte sur le Plan régional d’innovation de Bruxelles 2021-2027.
Comment envisagez-vous l’évolution de l’innovation dans la Région bruxelloise ?
Stefaan Sonck Thiebaut : « Bruxelles est déjà une région parmi les plus innovantes au niveau européen. Cette position peut encore être renforcée avec des entreprises créant des produits et services qui répondent vraiment à nos besoins sociétaux, aux défis écologiques. »
Aline Muylaert : « Le caractère international très marqué de Bruxelles est une force remarquable. C’est également une porte d’entrée vers l’Europe et ces deux aspects continueront à avoir un impact positif sur l’innovation. »
Louis Collinet : « Beaucoup d’entreprises ne sont pas encore conscientes qu’elles font de l’innovation ou craignent d’en faire car il s’agit d’un investissement plus risqué. Il faut donc rendre cet exercice plus accessible. Avoir accès à des fonds qui supportent l’innovation est intéressant, mais à condition que ce soit au sein d’un écosystème global. »
Sur 100 start-ups, 50 disparaissent après seulement 5 ans. Que conseillez-vous pour inverser la tendance ?
Stefaan Sonck Thiebaut : « Il faut relativiser ces chiffres. Innover, c’est d’abord essayer, et donc prendre des risques. Si 50 de ces 100 start-ups poursuivent leur projet innovant, c’est déjà remarquable en soi ! »
Louis Collinet : « En effet, les entreprises qui réussissent ne sont pas forcément les plus riches ou dotées des équipes les plus brillantes, mais avant tout les plus résilientes, à savoir celles qui sont capables de se relever après un échec. La clé du succès pour un entrepreneur, c’est d’être conscient dès le départ que l’échec est une des étapes inévitables de son parcours. »
Aline Muylaert : « L’idéal est de pouvoir développer un produit minimum viable (MVP) rapidement. A cet effet, l’université est un espace idéal pour faire des tests et lever des fonds, d’où l’intérêt de commencer tôt. Les universités et Hautes Ecoles en sont conscientes et prennent de plus en plus d’initiatives pour stimuler l’entreprenariat des étudiants. »
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