Home » Future of Work » Cap sur 2030 : les 5 scénarios possibles de l’avenir du travail
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Annick Vandenbulcke

Managing Director

Colliers International

Comment travaillerons-nous dans dix ans ? Quels seront les principaux changements, leur impact sur la société et sur la population active ? Colliers International a mené une enquête approfondie et dresse les 5 scénarios possibles de l’avenir du travail à l’horizon 2030.

Texte : Maria-Laetitia Mattern

Réchauffement climatique, évolution des technologies et de l’intelligence artificielle, défis de la mobilité, bien-être au travail… S’il est impossible de prédire l’avenir, il est toutefois possible d’en dresser les grandes lignes et les enjeux potentiels. C’est l’objet de l’étude « 2030, l’Odyssée de l’Espace du Travail » qui porte essentiellement sur le secteur tertiaire en France, mais est tout à fait adaptable à la Belgique comme à l’Europe en général.

« Il est difficile de prédire quand ce changement apparaîtra et s’il sera progressif ou plutôt radical », explique Annick Vandenbulcke. « Mais il sera, je pense, relativement homogène au niveau de l’Europe. »

Trois facteurs déterminants

« L’évolution du mode de travail d’ici 10 ans dépendra majoritairement de trois facteurs. Le premier : l’impact de l’intelligence artificielleet ses conséquences sur les entreprises. Le second : la réaction et les mesures prises face au réchauffement climatique. Seront-elles radicales ? Comment la transition énergétique s’appliquera-t-elle ? Enfin, le troisième est le déploiement de la 5G : se développera-t-elle dans le pays entier ou uniquement dans les grandes villes ? Nous n’avons pas de maîtrise sur ces trois facteurs, mais ils détermineront la réalisation du scénario le plus plausible. »

Les 5 scénarios

1 Le premier scénario est celui du Statu Quo. « Dans ce scénario, il n’y pas tellement de changements par rapport à maintenant. Le focus des entreprises reste sur la rentabilité et le profit financier. Quelques démarches sont initiées pour lutter contre le réchauffement climatique, mais elles restent superficielles. Pour répondre aux problèmes de mobilité, le télétravail devient la norme. La plupart des gens conservent un rapport de salarié avec leur employeur. Les entreprises cherchent à minimiser leurs coûts et l’impact de l’intelligence artificielle sur le travail est minime. »

2 Le second scénario dépeint les vertus de la transition énergétique. « Ce scénario est plus green. Les États, les entreprises et les citoyens sont mobilisés autour des enjeux climatiques. Les entreprises réfléchissent plus au long terme qu’au court terme et les gens attachent davantage d’importance à leur qualité de vie qu’à leur carrière professionnelle. Il y a une augmentation du travail à temps partiel, le travailleur est plus autonome et la mobilité est plus douce et vertueuse. L’environnement de travail s’organise via des campus en dehors des villes mais connectés aux métropoles via les transports en commun. »

3 Le troisième consiste à prendre un nouveau départ vers les territoires. « Les villes deviennent trop chères pour y habiter, donc les ménages fuient vers les régions. Les entreprises suivent le mouvement pour se rapprocher de la localisation de leurs employés. C’est également l’ère du télétravail, du freelance, des temps partiels et des espaces de coworking. Les individus cherchent davantage de sens et de liberté au travail, ils cumulent diverses activités professionnelles. L’intelligence artificielle a un impact énorme sur l’emploi. »

4 Le quatrième est déterminé par les castes digitales & les fractures territoriales. « Dans ce scénario-ci, l’État impose des restrictions sévères pour répondre au réchauffement climatique, avec un impact défavorable sur les entreprises et les ménages. L’écart se creuse entre les profils considérés comme à grande valeur ajoutée et ceux qui sont considérés comme facilement remplaçable. Résultat, le siège des entreprises accueille les profils les plus qualifiés dans un environnement de travail haut-de-gamme en excluant les profils moins qualifiés. Les exigences en matière de performance énergétique augmentent les prix de l’immobilier et forcent les gens à s’éloigner des villes. »

5 Enfin, le cinquième est appelé dépendance technologique & indépendance financière. « C’est l’ère de la dépendance technologique. On accepte son intrusion dans la vie privée pour collecter nos données afin de nous rendre des services. Il y a également un essor des PME et des indépendants dues à une défiance croissante envers les entreprises. Les gens préfèrent travailler dans des petites structures. Pour fidéliser leurs équipes, les grandes entreprises développent des hubs pour intégrer le corporate coworking avec leurs internes, les PME et les travailleurs free-lance. »

Et après ?

Quel que soit le scénario, la tendance est donc unanimement à l’augmentation du télétravail et aux espaces de coworking qui apporteront une alternative aux problèmes de mobilité dans les centres-villes. Le travail en free-lance connaîtra également un essor et continuera de défier les modes de travail traditionnels. « En tous cas l’environnement de travail devra s’adapter quel que soit le scénario qui se réalise », conclut Annick Vandenbulcke. « Colliers Belgium, en tant que spécialiste de l’immobilier et de l’environnement de travail, peut vous accompagner pour faire face à ces évolutions. »

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