La guerre des talents fait rage et le secteur de la construction n’y échappe pas. En pleine mutation et tourné vers l’avenir, il présente des attraits certains pour la jeune comme la moins jeune génération. Explications de Robert de Mûelenaere, Administrateur délégué de la Confédération Construction.
Robert de Mûelenaere
Administrateur délégué
Confédération Construction
Grâce au Green Deal et au Plan de relance européen, le secteur de la construction aura beaucoup de travail ces prochaines années. Il est donc en recherche talents divers et de profils variés. « Cela va des personnes non diplômées qui veulent se retrousser les manches aux ingénieurs et informaticiens qui veulent participer à la numérisation croissante dans le secteur de la construction » explique Robert de Mûelenaere.
D’ici 2030, le secteur devra baisser nos émissions de CO2 de 55 %, et d’ici 2050, l’Europe s’est engagée à devenir neutre en carbone.
Étant donné le grand nombre de métiers en pénurie dans ce secteur en pleine évolution, trouver le bon profil pour toutes ces fonctions ne sera pas une sinécure. « Néanmoins, notre secteur dispose de quelques atouts : un barème salarial plus que correct, la sécurité de l’emploi, le travail en équipes, la possibilité de voir vos créations exister durant des années, et bien plus », assure Robert de Mûelenaere.
Tourné vers l’avenir
Mais surtout, la construction est un secteur orienté solutions, et c’est là son attrait le plus important. « D’ici 2030, nous devons baisser nos émissions de CO2 de 55 %, et d’ici 2050, l’Europe s’est engagée à devenir neutre en carbone.
Pour le moment, la construction pollue encore beaucoup (36 % des émissions de CO2 proviennent des logements et des bâtiments), mais les personnes qui désirent donner un bon coup de main au climat savent au moins vers quel secteur se tourner » précise Robert de Mûelenaere.
Dans les années à venir, grâce notamment à la numérisation et à l’industrialisation, le secteur de la construction proposera de plus en plus de maisons et de bâtiments intelligents, dans lesquels l’occupant sera au centre de l’attention. « En fin de compte, nous créerons des villes et quartiers intelligents, construits sur et autour de routes intelligentes qui réguleront efficacement la circulation » explique de Mûelenaere.
À noter, enfin, que la construction s’efforce, au moyen de campagnes et de projets, d’attirer les jeunes et les moins jeunes. « L’objectif de ces campagnes est triple : elles doivent doper les entrées dans le secteur, limiter les sorties et stimuler l’enseignement construction », conclut notre interlocuteur.