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Le marché de l’immobilier se porte bien

Serge Fautré, Président Honoraire UPSI.
Serge Fautré, Président Honoraire UPSI.
Serge Fautré, Président Honoraire UPSI.

Le marché de l’immobilier offre de belles perspectives en ce moment. Toutefois, dans le résidentiel, la demande dépasse largement l’offre. Ce n’est pas sans risques, prévient Serge Fautré, Président Honoraire de l’Union Professionnelle du Secteur Immobilier.

Texte : Philippe Van Lil – Photo : Kris Van Exel

Comment se portent les investissements dans l’immobilier ?

« Le secteur résidentiel, qui représente 75 % de l’immobilier mondial, se porte bien. Une première raison en est que le bâti ancien se renouvelle, ce qui est par ailleurs très positif en termes de durabilité. Ensuite, ce dynamisme est également porté par la croissance démographique. Bruxelles jouit toujours du développement des organisations internationales. »

« Enfin, autre élément d’explication : l’immobilier résidentiel sert de réceptacle à une partie de l’épargne. En ce moment, il est porté par la baisse des taux d’intérêt et nourrit un marché à plus court terme, celui de la location dont les Bruxellois sont de plus en plus friands. »

Le secteur est-il néanmoins face à des défis ?

« Oui, dans la mesure où le Belge s’est détourné des autres classes d’actifs pour investir davantage dans l’immobilier. Il faut dès lors prendre garde à ce que les prix de l’immobilier ne s’envolent pas trop. Une hausse des prix inconsidérée, sans hausse des loyers, induirait une baisse de rendement trop importante. Or, les loyers ont plutôt tendance à ne pas augmenter car le revenu disponible moyen du Bruxellois plafonne. »

Quelle solution préconisez-vous dès lors ?

« La seule façon de répondre à la demande de logements aujourd’hui supérieure à l’offre et de maitriser les prix, c’est d’accroître le nombre de permis. En augmentant ainsi l’offre, on contrôle aussi mieux l’augmentation des prix. Aujourd’hui, la réalité est malheureusement tout autre : les permis sont trop souvent attaqués et leur délivrance retardée ! »

Un mot sur le marché des bureaux ?

« Il se porte plutôt bien, lui aussi. Les demandes de location augmentent – mais pas de manière excessive -, et c’est cette demande qui est le véritable indicateur de la santé de ce segment. En outre, le parc des bureaux se modernise. »

Des conseils aux investisseurs potentiels ?

« Il faut être très sélectif, en prix et en qualité, se concentrer sur les localisations accessibles en transports en commun, être bien attentif aux économies d’énergies et, surtout, éviter… de trop s’endetter ! Mieux vaut être locataire qu’être trop endetté. »

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