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Communauté d’énergie : l’électricité… en circuit court !

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Risque de réchauffement climatique oblige, la transition énergétique s’impose à tous. Dans le cadre des entreprises, elle peut prendre des formes inusitées jusqu’ici. Régis Lambert, Responsable Énergies renouvelables au sein de BRUGEL, nous en parle.

Texte : Philippe Van Lil

Régis Lambert

Responsable Énergies Renouvelables

Quel rôle joue votre institution ?

Régis Lambert : « Elle est le régulateur bruxellois du marché de l’énergie et de l’eau. Nous avons une mission de contrôle des obligations des acteurs de ces marchés, mais aussi d’information et de conseil, notamment auprès des pouvoirs publics. »

« Dans le cadre des énergies renouvelables, nous traitons trois grands volets : les incitants à la production d’énergie renouvelable en lien avec les certificats verts ; l’information sur l’origine de l’électricité en lien avec les garanties d’origine ; et l’intégration des énergies renouvelables dans le réseau et le marché. »

Qu’est-ce qu’une communauté d’énergie ?

R. L. : « Une communauté d’énergie renouvelable est un modèle qui s’articule autour du partage de l’électricité produite par des installations photovoltaïques placées en toiture. L’idée est de partager l’énergie excédentaire qui est produite en la mettant à disposition des participants du projet – école, voisins, entreprises du quartier, etc. Ces derniers bénéficient alors de l’électricité produite en surplus à un moindre coût. »

Une communauté d’énergie renouvelable s’articule autour du partage de l’électricité produite par des installations photovoltaïques placées en toiture.

Ces modèles sont-ils déjà possibles dans le cadre actuel ?

R. L. : « Ce schéma de partage de sa propre électricité n’est pas possible dans le marché actuel. Dès qu’il y a vente, vous êtes considéré comme un fournisseur, avec des contraintes fortes, dont une licence de fourniture, impossibles à atteindre pour nombre d’acteurs. »

« Or le partage d’énergie, notamment au sein de copropriétés, a beaucoup de potentiel. Dans le cadre d’un Regulatory Sandbox, des innovateurs ou entrepreneurs peuvent tester des produits, des services ou des modèles qui, en temps normal, ne sont pas prévus par les réglementations. Afin de promouvoir ce cadre dérogatoire, un site dédié a d’ailleurs été développé. Les personnes souhaitant mettre en place un projet innovant y retrouveront toutes les informations utiles. »

Quels sont les avantages d’une communauté d’énergie ?

R. L. : « Les modèles de partage d’énergie permettent de faire participer un plus grand nombre de consommateurs bruxellois à la transition énergétique. Ils permettent dès lors une réappropriation de ce sujet par les citoyens ainsi que de débloquer le potentiel renouvelable – principalement solaire – de la Région. »

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