Le 12 mars, les Best Workplaces de 2024 ont été annoncés par Great Place To Work et la Vlerick Business School. Les résultats sont basés sur une enquête réalisée auprès des employés des entreprises concernées en Belgique.
L’une des tendances les plus frappantes de cette année réside dans le fait que les entreprises misent plus que jamais sur les parcours individuels, tant en matière de compétences que de plan de carrière et de bien-être. Cela implique, par exemple, un coaching individuel, des parcours de carrière personnels ou une politique proactive de lutte contre le burn-out. Cette tendance constitue une réaction directe à la situation tendue en vigueur sur le marché de l’emploi. Dans le passé, les entreprises avaient pour habitude de rédiger une offre d’emploi pour un poste spécifique et de rechercher ensuite le profil correspondant exactement à la description. Aujourd’hui, les employeurs ont adopté une approche davantage centrée sur l’individu . Quels sont ses points forts ? Quelles sont ses ambitions ? L’approche « one size fits all » du passé n’est plus d’actualité. Les entreprises réalisent aujourd’hui qu’il est essentiel de cultiver les talents, les besoins et les ambitions de chacun.
Autre tendance forte : l’engagement en faveur de la diversité et de l’inclusion n’est plus considéré comme une initiative annexe. Aujourd’hui, l’IED est pleinement intégrée dans tous les aspects de la politique RH d’une entreprise. Cela va du recrutement et de la sélection au développement des talents, en passant par la culture d’entreprise et la planification stratégique. Il ne suffit plus de prononcer de belles paroles sur la diversité et l’inclusion ; les organisations passent de la rhétorique à l’action concrète.
Les meilleurs employeurs sont ceux qui sont perçus comme étant performants vis-à-vis de critères tels que la crédibilité, le respect et l’équité. En bref, ce qui prime est la confiance : celle que les employés ont envers leur direction autant que celle qu’ils reçoivent. La confiance est quelque chose de puissant, mais en même temps d’instable. Une entreprise peut y travailler pendant des années et la perdre en un claquement de doigts. Selon nous, la clé réside dans l’authenticité. Il s’agit de joindre le geste à la parole. À la question « La direction fait ce qu’elle dit », nous constatons une très grande différence. 85 % des salariés actifs dans le top 10 des Best Workplaces™ attribuent à leur organisation la note maximale sur cette dimension, contrairement à ceux qui n’obtiennent pas le label Great Place To Work®. Là, seuls 49 % des employés trouvent que leur organisation se distingue sur le plan de la crédibilité, ce qui se traduit par une tendance à la baisse sur le plan de la rétention.
Les cultures d’entreprise et les pratiques de gestion des RH sont en constante évolution. Les tendances vont et viennent au sein des RH, mais heureusement, depuis de nombreuses années, nous constatons qu’un facteur déterminant demeure : la confiance envers leur employeurs est le premier facteur de rétention des employés.