Ingrédient indispensable de toute stratégie entrepreneuriale, la communication se décline aujourd’hui à 360 degrés, tant en termes de supports que de contenus. L’Institut supérieur de formation sociale et de communication (ISFSC) forme des étudiants à ces multiples aspects. Rencontre avec son directeur, Alain Dubois, qui souligne les nombreux débouchés auxquels mènent ces formations.
Alain Dubois
directeur
ISFSC
Quels types de formation dispensez-vous ?
Alain Dubois : « Nous proposons un bachelier en communication, un bachelier en écriture multimédia et un master en stratégie de communication et culture numérique. La pédagogie qui sous-tend les deux bacheliers conjugue une formation générale théorique dans des matières comme le droit, la sociologie ou la philosophie, avec une approche pratique et méthodologique par projets. Ces derniers, en deuxième année de bachelier en communication par exemple, sont des campagnes de communication à 360° alliant l’écriture, la création de supports graphiques – affiches, brochures… – la stratégie digitale, etc. Des étudiants ont par exemple présenté récemment un projet de stratégie de communication pour une microbrasserie, dans laquelle ils ont notamment intégré une campagne publicitaire dans la presse, de la vidéo, ainsi que la création d’un site internet et d’une application mobile. »
Côté pratique professionnelle, les stages occupent-ils une place importante?
A. D. : « Oui. Les étudiants en bachelier suivent 20 semaines de stages durant les deux dernières années de leur cursus. Comme c’est le cas pour les formations théoriques dispensées au sein de notre institut, les étudiants y sont encadrés par des professionnels. Généralement, l’étudiant choisit lui-même son lieu de stage, éventuellement sur la base des offres que reçoit notre école. En tout état de cause, ce choix est motivé par le projet professionnel spécifique de l’étudiant. Une fois qu’il entre en stage, l’étudiant a une série d’entretiens avec son maître de formation pratique, qui visite la société et valide le stage. Nous avons par exemple des stagiaires dans des chaînes de radio et de télévision, ainsi que dans des agences publicité ou marketing. Les stages sont d’autant plus importants que de plus en plus d’étudiants y trouvent leur premier emploi au sortir de leurs études. »
À l’instar de beaucoup d’autres, le secteur de la communication est en perpétuelle mutation. Comment préparez-vous vos étudiants à acquérir une capacité de changements ?
A. D. : « L’articulation entre les formations théoriques générales et les stages pratiques permet d’acquérir des méthodologies et un bon dosage pour atteindre cet objectif. Cette capacité de changement et d’adaptation est d’autant plus nécessaire que, dans le domaine de la communication, l’éventail des métiers et des secteurs est très large. Nous préparons vraiment nos étudiants pour le marché de l’emploi tel qu’il existe. Après leurs études, certains diplômés développent leurs propres projets en tant qu’indépendants ; d’autres se dirigent vers des fonctions aussi diverses que journaliste de radio, porte-parole d’un parti politique ou conseiller en communication dans le domaine de l’alimentation. D’autres encore décident de poursuivre des études supérieures, par exemple en horaire décalé en Stratégie de la communication et culture numérique. »
Quelle est la spécificité de votre master en stratégie de communication et culture numérique ?
A. D. : « Proposé conjointement (co-organisation et co-diplomation) par l’ISFSC et l’Université de Louvain, il allie, comme dans les bacheliers, des approches théoriques et pratiques, dans la mesure où les enseignants sont, d’une part, des titulaires d’un doctorat et, d’autre part, des praticiens reconnus dans les secteurs de la communication et de la culture numérique. Ce master comprend en outre, lui aussi, une partie de pratique professionnelle, notamment par le biais d’un stage, toutefois moins encadré qu’au niveau du bachelier. Car il faut le faut préciser, et c’est là une autre spécificité de cette formation dispensée en horaire décalé, nous visons essentiellement un public adulte déjà inscrit dans le monde du travail. Ce public souhaite développer, voire valider des compétences. »