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Fonds de transition énergétique : une aide précieuse pour de multiples projets

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Depuis son lancement en 2017, le Fonds de transition énergétique (FTE), piloté par un département dédié du SPF Économie, a contribué au financement de 105 projets de recherche, de développement et d’innovation. Les énergies renouvelables et les technologies associées y occupent bien sûr une place de choix. Un nouvel appel à projets sera publié d’ici au 15 novembre.

David Schillebeeckx

Product Manager

Wind Analytics chez 3E

Lenhard Vanhoorn

coordinateur du FTE à la DG Energie du SPF Économie

Regis Frankard

Vice President Technical & Proposal Integrated Renewable Solutions

John Cockerill

Le FTE représente une enveloppe annuelle de quelque 25 millions d’euros. Depuis sa création, il a lancé sept appels à projets successifs à destination de personnes morales de Belgique, de l’UE, du Royaume-Uni et de Norvège. Comme le souligne Lenhard Vanhoorn, le coordinateur du FTE à la DG Energie du SPF Économie, « toutes les grandes universités du pays ont participé à ces projets à des degrés divers, mais aussi des centres de recherche indépendants et des partenaires industriels, y compris des PME et des opérateurs de réseau. On voit de plus en plus de collaborations étroites entre différents types de partenaires, sous la forme de consortiums. »

Chaque appel à projet est structuré autour d’axes thématiques en lien avec les compétences du gouvernement fédéral en matière d’énergie.

Chaque appel à projet est structuré autour d’axes thématiques en lien avec les compétences du gouvernement fédéral en matière d’énergie. Ils concernent entre autres le développement des technologies innovantes basées sur les énergies renouvelables en mer du Nord comme l’énergie éolienne, le solaire et l’hydrogène. Autres exemples : la sécurité d’approvisionnement et l’équilibre du réseau de transport en Belgique.

Voici deux projets phares qui ont bénéficié de l’aide du FTE…

Poséidon

Démarré au 1er octobre 2021, le projet Poséidon rassemble six partenaires : la VUB, le centre de recherche Von Karman Institute et quatre entreprises belges actives dans le domaine éolien – 3E, Re.alto-energy, Norther et Otary. Comme le détaille David Schillebeeckx, Product Manager Wind Analytics chez 3E, ce projet porte notamment sur la digitalisation de la gestion des parcs de turbines éoliennes offshore : « On peut par exemple recueillir des données pour chaque turbine au sein d’un parc. Ensuite, en fonction de leur état et des prévisions de l’évolution des prix du marché de l’électricité, on peut décider d’une intervention de maintenance. Ceci permet d’optimiser les coûts, mais aussi de sécuriser l’approvisionnement en stabilisant le fonctionnement des réseaux. » Pour notre interlocuteur, l’apport le plus appréciable du FTE est d’avoir pu réunir universités et entreprises au sein d’un même projet : « On a pu ainsi intégrer directement les apports de la recherche fondamentale universitaire dans l’activité de gestion quotidienne d’un opérateur de parcs éoliens. »

Metis

Initialement planifié sur une durée de trois ans à partir de 2018, le projet Metis porté par John Cockerill a été prolongé d’un an, crise du Covid oblige. Il portait sur le développement d’une solution de stockage mixte avec deux types de batteries différents, mais aussi sur le développement d’un logiciel d’optimisation du fonctionnement du réseau. Comme le précise Regis Frankard, Vice President Technical & Proposal Integrated Renewable Solutions chez John Cockerill, «  nous avons ainsi développé, sur la base d’outils d’intelligence artificielle, un modèle de prévision de productions d’énergie de panneaux solaires et de consommations. Le fait de disposer de batteries de stockage permet d’avoir plus de flexibilité, par exemple pour compenser une production temporairement plus faible ou rétablir la fréquence du réseau. » Les résultats de ce projet viennent de faire l’objet d’une publication, ce dont se félicite notre interlocuteur  : «  C’est une façon de mettre en avant ce que nous avons réalisé. Quand on développe une solution ou un logiciel et qu’on obtient des résultats, la publication d’un White Paper n’est pas la partie la plus aisée. L’intervention du FTE nous a encouragés en sens ; même si c’était parfois exigeant en termes de rigueur, nous lui avons fourni des rapports réguliers. Il y a aussi l’aspect financier, soit un subside de 1,1 million d’euros du FTE ; ceci a représenté la moitié du budget nécessaire au projet proprement dit. »

Nouvel appel à projets

Si les thèmes spécifiques mis en avant dans le prochain appel à projets n’ont pas encore été définis au moment d’écrire ces lignes, on sait néanmoins que celui-ci sera publié dans la première quinzaine de novembre sur le page web du FTE. On devrait en savoir plus lors de l’événement organisé par le FTE le 4 octobre prochain, en présence de la ministre de l’Énergie. Comme le conclut Lenhard Vanhoorn, cet événement sera l’occasion de rassembler toutes les parties prenantes impliquées, de présenter les résultats des projets soutenus et d’inspirer le fonctionnement futur du FTE.

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