Dès 2026, la facturation électronique deviendra obligatoire. Pour Simon Bertrand, Sales Manager chez Exact Software, cette exigence légale présente bien plus d’avantages que d’inconvénients. Preuve en est avec les deux solutions logicielles que sa société met à disposition : Exact Online et Exact WinBooks.
Quel regard portez-vous sur l’adoption de la digitalisation financière par nos entreprises ?
Simon Bertrand : « En dépit des progrès réalisés, l’adoption du numérique et du digital, au sens large, fait encore l’objet d’un certain retard en Wallonie, en particulier au sein des PME. Cela concerne aussi bien la digitalisation des documents que l’automatisation des processus, le machine learning ou l’intelligence artificielle. Pour beaucoup d’entreprises, la facturation électronique obligatoire dès 2026 paraît encore un horizon lointain ; nous sommes encore peu sollicités sur le sujet. Au dernier trimestre 2025, il y aura probablement une ruée, avec beaucoup de questions sur la conformité et les préparations nécessaires. »
Pour beaucoup d’entreprises, la facturation électronique obligatoire dès 2026 paraît encore un horizon lointain.
Quels sont les freins ?
S. B. : « Les freins que nous rencontrons sont assez classiques. Ils incluent les résistances au changement et les investissements initiaux nécessaires. La situation est d’autant plus compliquée que nous sortons de quelques années économiques complexes marquées par l’inflation et d’autres défis. De ce fait, les entreprises sont particulièrement attentives aux coûts et aux investissements. »
Quelles solutions proposez-vous aux entreprises en matière de facturation électronique ?
S. B. : « Nous proposons deux logiciels : Exact Online et Exact WinBooks. Nous avons été parmi les premiers à innover pour les PME, avec le lancement d’Exact Online en 2005, une solution de cloud computing de type SaaS. Ce ‘Software as a Service‘ offre une gestion intégrée des services informatiques. Autrement dit, il permet à l’utilisateur d’accéder à son environnement, dont sa comptabilité, sur un site internet en utilisant ses identifiants. Il n’a donc pas besoin d’installer de logiciel sur un serveur, de disposer d’un antivirus, d’effectuer de la maintenance ou des back-ups ; tout est pris en charge automatiquement. »
Le système Peppol permet d’intégrer directement la facture dans l’outil de comptabilité du destinataire, ce qui facilite le pré-encodage des données.
Qu’en est-il de Exact WinBooks ?
S. B. : « Exact WinBooks, que nous avons racheté en 2019, est devenu aujourd’hui le logiciel de comptabilité numéro 1 en Wallonie, que soit du côté des fiduciaires ou des TPE-PME. L’avantage de WinBooks est de disposer d’un paramétrage extrêmement poussé. Ceci permet de répondre à certaines difficultés parfois plus compliquées à gérer avec une solution SaaS. Pour pallier celles-ci, on peut ajouter des couches au logiciel, coder dessus. C’est donc une solution flexible et mieux adaptée à certaines entreprises. »
Hormis ces éléments, pourquoi choisir une solution plutôt que l’autre ?
S. B. : « Les deux solutions conviennent parfaitement pour la facturation électronique ; elles permettent l’envoi et la réception de documents de façon rapide. Les deux solutions sont aussi très faciles à implémenter et simples d’utilisation. En réalité, le choix dépend des besoins et spécificités de chaque société. Par exemple, quand une entreprise se trouve dans une région où les connexions internet sont compliquées, elle n’optera pas pour une solution SaaS dans le cloud. En revanche, grâce au cloud, Exact Online facilite les échanges entre entrepreneurs et fiduciaires. Il offre aussi des solutions sectorielles spécifiques verticalisées qui répondent aux demandes d’un grand nombre d’entreprises, comme la gestion des stocks, des projets, de la facturation, de la production, etc. Cela étant, dans le cas d’Exact WinBooks, les partenaires de notre société peuvent aussi s’occuper des backups et de l’optimisation du logiciel, en se rendant par exemple une fois par mois dans les entreprises ou en faisant cela à distance. »
La facturation électronique obligatoire découle de Peppol. De quoi s’agit-il ?
S. B. : « Il s’agit de l’acronyme de ‘Pan-European Public Procurement Online’. Cette initiative européenne, qui date d’une quinzaine d’années, vise à fluidifier l’échange de documents en Europe, en veillant à garantir leur intégrité et ainsi à éviter les fraudes. Peppol cherche dès lors à proposer des solutions logicielles visant à standardiser l’échange des documents. En pratique, un logiciel conforme à Peppol doit pouvoir envoyer les documents d’une société via un point d’accès. Celui-ci vérifie la bonne inscription de la société sur le réseau Peppol et son numéro de TVA, puis il valide l’envoi du document avant de le transmettre au point d’accès du destinataire. Ce dernier point d’accès permettra lui aussi d’effectuer les mêmes vérifications concernant le destinataire. Ce système doit être vu avant tout comme une opportunité, et non comme une contrainte. Il permet en effet d’intégrer directement la facture dans l’outil de comptabilité du destinataire, ce qui facilite le pré-encodage des données, diminue les sources d’erreurs et représente un gain de temps significatif. »