En 2018, Jeremy Van Mullem, Fondateur et CEO de Relieve Furniture, s’est lancé dans une belle aventure : donner une nouvelle vie aux mobiliers de bureau. Comme il le souligne, toute entreprise qui opte pour un tel mobilier y trouvera son bonheur : elle s’engage dans une démarche écologique et en tire un bénéfice financier conséquent, sans jamais sacrifier l’esthétique ni la qualité.
Jeremy Van Mullem
Fondateur et CEO de Relieve Furniture
Pourquoi vous être lancé dans une démarche de circularité du mobilier de bureau ?
Jeremy Van Mullem : « Nous avons commencé notre activité pour répondre à un problème majeur : en Belgique, plus d’un million d’articles de mobilier de bureau sont jetés chaque année, dont 90 % sont incinérés. Ce gaspillage colossal fait de ce secteur le troisième le plus touché, après l’alimentation et la mode. Dès lors, à l’image du secteur de la mode qui a su redonner une nouvelle vie aux vêtements grâce aux vide-greniers, nous avons lancé la tendance du mobilier de bureau de seconde main. Il y a aujourd’hui des millions de meubles de bureau quasiment neufs qui ne demandent qu’à trouver de nouveaux acquéreurs. Le réveil écologique est bien là et nous sommes au début d’une nouvelle tendance de fond qui a été renforcée par les contraintes budgétaires et les délais de disponibilité des matériaux liés la crise sanitaire. »
Quel accompagnement offrez-vous aux entreprises ?
J. V. M. : « Nous les aidons à aménager leurs espaces de travail avec du matériel de réemploi que nous récupérons, auprès d’entreprises qui déménagent par exemple, à la condition qu’il soit en excellent état et prêt à l’emploi. Nous procédons à un contrôle qualité très strict de tout ce que nous acquérons. Après cela, nous lavons le mobilier ; les textiles des chaises de bureau sont nettoyés soit dans notre entrepôt, soit dans une entreprise spécialisée comme Composil. »
Selon une étude que nous avons menée, le recours à du mobilier de réemploi permet d’économiser jusqu’à 90 % d’émissions de CO2 par rapport à l’achat de mobilier neuf.
Quels bénéfices vos clients tirent-ils d’une telle démarche ?
J. V. M. : « Tous services compris – achat, nettoyage, livraison, montage -, ils paient deux à trois fois moins cher que pour du neuf. C’est notamment avantageux pour des gros volumes et/ou pour du mobilier haut de gamme. Outre l’aspect financier, il y a aussi bien sûr l’aspect écologique, qui pour nous est tout aussi crucial. Selon une étude que nous avons menée avec deux entreprises spécialisées – Tapio et Polygone -, le recours à du mobilier de réemploi permet d’économiser jusqu’à 90 % d’émissions de CO2 par rapport à l’achat de mobilier neuf. À côté de ça, donner une seconde vie à des articles déjà existants ajoute une touche émotionnelle et moins standardisée que se procurer du neuf, qui peut souvent sembler insipide. De nombreux espaces de coworking s’inspirent de cette approche originale, créant des zones design ou vintage qui procurent des ambiances très chaleureuses et qui ressemblent davantage à un chez-soi. »
Quel est votre souhait pour l’avenir ?
J. V. M. : « Nous souhaitons que le réemploi devienne une évidence, un réflexe, avant de se tourner vers du neuf. Une chaise ou une table de seconde main, et en parfait état, ne se distingue en rien, notamment visuellement, d’un article neuf. Les mentalités pourraient encore évoluer à cet égard. Les entreprises peuvent d’ailleurs être rassurées : nous offrons un service professionnel qui les accompagne dans l’aménagement de leurs bureaux et donne 6 mois de garantie sur toutes les pièces. Notre équipe est composée entre autres d’un architecte et d’un designer qui conçoivent les plans, émettent des recommandations, s’assurent de la sélection, du montage et de la livraison du mobilier. De plus, même si nous privilégions l’économie circulaire, nous travaillons aussi avec des modèles hybrides alliant du matériel de seconde vie avec du neuf. Nous avons réalisé de nombreux aménagements qui intègrent ces deux aspects, en collaboration avec des entreprises qui proposent du mobilier neuf. »