Source d’apprentissage et d’innovations, les universités ont aussi un rôle à jouer au niveau économique, dans les régions où elles sont implantées.
Anne Grzyb
Directrice de l’Institut universitaire de formation continue de l’UCLouvain
L’UCLouvain, en plus d’attirer des étudiants qui démarrent leur cursus, attire également ceux qui sont déjà sur le marché de l’emploi. Une de ses plus-values est de créer du lien entre l’Université et les entreprises actives dans l’environnement direct du campus. « Quand une université est implantée dans une ville, c’est un moteur économique pour toute sa région », avance Anne Grzyb, directrice de l’Institut universitaire de formation continue de l’UCLouvain. « Si je prends l’exemple de Louvain-la-Neuve, il y a le parc scientifique qui s’est développé au fil des années où l’on trouve une foule d’entreprises différentes comme des startups, des PME’s ou encore des spin-off. L’Université favorise ce développement en s’engageant activement dans la recherche, l’innovation et l’incubation. »
Quand une université est implantée dans une ville, c’est un moteur économique pour toute sa région.
Créer un écosystème de compétences
Plus concrètement, l’UCLouvain doit non seulement “former des étudiants” qui vont être les salariés et les CEO de demain. Mais aussi, permettre à ces personnes de jouer un rôle actif dans la société et sur le marché du travail. « L’Université est là aussi pour garantir le maintien ou la mise à niveau de ses compétences et de ses connaissances tout au long de sa carrière. Ceci est encore plus à l’ordre du jour lorsque l’on voit dans quel contexte évolue notre société : un contexte fait de transitions numériques, écologiques et économiques. » poursuit Anne Grzyb. C’est ici que la notion d’écosystème prend tout son sens : une université ouverte sur son environnement. «C’est en tenant compte de ceci que nous avons décidé de lancer le projet “Future Skills Council”. Il s’agit d’un groupe de travail qui a pour objectif de mettre autour de la table d’une part, des chercheurs et académiques et d’autre part des entreprises, des fédérations et des partenaires locaux afin d’identifier les compétences qui seront nécessaires demain et pouvoir construire de nouvelles formations en tenant compte de ces mêmes besoins. » continue-t-elle. Tout cela s’articule avec l’initiative BW 2030*, créée sur base d’une alliance entre la Province du Brabant wallon, l’intercommunale inBW, Invest BW et l’UCLouvain. « C’est un autre bel exemple de la contribution que nous apportons à l’élaboration de projets structurants sur l’ensemble d’un territoire. Dans le mémorandum de ‘BW 2030’, il y a notamment l’ambition de développer 22.000 emplois et 8.000 nouvelles entreprises d’ici 2030 », conclut-elle. L’objectif est clair pour l’UCLouvain : ne pas agir seule dans son coin mais collaborer à des projets d’ambition en partenariat avec des acteurs clés de la Wallonie.