Les atours de la Wallonie sont loin d’avoir atteint leur apogée, comme l’indiquent à la fois les progrès réalisés ces dernières années et les potentialités encore trop peu valorisées. Le point avec Philippe Suinen, Président de la CCI Wallonie.
Prenons quelques exemples :
- la logistique, avec la capacité d’attraction et d’accueil dans ce secteur, marquée de succès et en appelant d’autres à l’échelle de notre superbe position géographique et de la disponibilité, à améliorer, de terrains, de services et de partenariats;
- la R&D et l’innovation, véritable moteur de la Wallonie sur base notamment de la belle histoire des pôles de compétitivité et de l’implication forte du secteur privé et des autorités wallonnes. On sait qu’un effort supplémentaire est à fournir tant en aval (recherche fondamentale) qu’en amont (valorisation des projets de recherche);
- l’externalisation, ponctuée par les récents très beaux scores des entreprises et de l’AWEX quant à la croissance de nos exportations et des investissements étrangers;
- une aptitude à concilier et donner un effet multiplicateur à cette externalisation et à la valorisation du potentiel endogène, dans un contexte volontaire de développement durable (glocalisation)
- une gouvernance qui accorde de plus en plus d’importance à la lisibilité et à la simplification administratives, en ce compris la transparence du service public.
Des points à améliorer
Bien sûr, l’ensemble du tableau présente des touches moins positives ou encore moins abouties. Prenons l’adéquation entre offre et demande d’emploi ainsi que la qualité de l’enseignement et l’entrée du mot « employabilité » dans son vocabulaire positif. Sans oublier la perception collective de l’entreprise et de l’acte d’entreprendre: quand l’entreprise y sera mieux considérée, la Wallonie ira mieux.
Voir plus loin
2019 est l’année de presque toutes les élections et la force de l’imprévisible doit amener la Wallonie à voir plus loin que l’échéance d’une législature. Elle doit se donner, au niveau de toutes ses parties prenantes (partenaires sociaux, société civile, partis démocratiques, acteurs de la recherche et de la formation,…), un pacte sociétal à moyen et long terme ,fait d’objectifs, de comportements et d’actions pour les atteindre, d’indicateurs de réalisation et de procédures objectivées d’évaluation. Les défis ne manquent pas, par exemple : concilier respect de l’entreprise et climat social constructif, modernité et dignité humaine, identité et internationalisation, etc. Bref, un développement durable, inclusif et attractif.