Le professionnalisme des entreprises privées actives dans la sécurité contribue à une baisse considérable de la criminalité. Filip Smeets, CEO d’Arxia, la fédération de ce secteur, estime qu’une évolution de la législation permettrait d’améliorer encore ce bilan.
Filip Smeets
CEO d’Arxia
La Belgique compte quelque 20.000 agents de gardiennage sur le terrain et 7.000 officiant dans la surveillance. « Si on prend en compte tous les métiers plus spécialisés liés au secteur, comme la consultance, on atteint même environ 30.000 emplois. C’est un poids considérable sur le plan économique », se réjouit Filip Smeets.
Notre interlocuteur se félicite également du rôle social de son secteur : « La sécurité privée offre des opportunités d’emplois particulièrement inclusifs. On y trouve des profils très variés qui reflètent très bien la diversité existant au sein de la société. C’est donc un secteur qui constitue une option solide pour ceux qui ont plus de difficultés à trouver un emploi. » C’est d’autant plus vrai qu’aujourd’hui, la demande en personnel de sécurité est très forte et que les opportunités de carrière sont nombreuses.
Des améliorations souhaitées
Un autre motif de satisfaction du CEO d’Arxia est l’approche de sécurité intégrée. Celle-ci repose sur un partenariat efficace entre forces de l’ordre et employés du secteur privé. « La présence d’agents de gardiennage en uniforme à des endroits clefs décourage aussi les criminels potentiels de passer à l’action. En outre, la collaboration entre la police et les agents de gardiennage se passe toujours bien sur le terrain. »
La sécurité privée réduit la criminalité et favorise l’inclusion.
Toutefois, afin d’optimiser encore plus le rôle des agents de sécurité, des changements seraient les bienvenus en ce qui concerne les lois relatives à la formation des installateurs de surveillance électronique. « Ces lois datent de plus de 30 ans ! Depuis lors, l’usage de technologies perfectionnées comme les drones et les caméras s’est généralisé, changeant en profondeur la nature du métier », relève Filip Smeets. « Il faudrait aussi qu’on nous laisse légalement plus de latitude pour expérimenter certains systèmes de caméras, de softwares et de technologies intelligentes. Les criminels, eux, n’ont pas attendu pour se servir de toutes ces innovations », conclut-il.