Ces dernières années, le cours de l’or s’est envolé. Et ce n’est pas près de s’arrêter ! Le point sur la question avec Serge Goldberg, Fondateur et Dirigeant de Eurogold, spécialiste dans le commerce de l’or.
Serge Goldberg
Fondateur et Dirigeant de Eurogold
Gregory Goldberg
Corporate Director de Eurogold
Fondée il y a 40 ans, Eurogold combine plusieurs activités. Outre l’échange de devises, l’entreprise a pour mission l’achat et la vente de lingots d’or ainsi que de pièces d’or de collection. « Fait rare dans le secteur, nous sommes toujours une société familiale ; mon fils Gregory et ma fille Sarina assurent la pérennité de la société, qui emploie 10 personnes. Cette stabilité est un gage de confiance pour nos clients », estime Serge Goldberg.
Autre motif de réjouissance pour les clients : après avoir été délaissé au profit des actions et des obligations, l’or a retrouvé sa place de valeur refuge. Il est même entré dans un véritable âge… d’or ! Depuis le début des années 2000, il est en effet passé de 20.000 à 80.000 euros le kilo. Mieux : « Depuis le 1er janvier 2024, le prix de l’or a progressé de plus de 35 %. Sur les 6 dernières années, on arrive à une hausse cumulée de 90 % », détaille notre interlocuteur. « Vu la conjoncture géopolitique mondiale, tout porte à croire que cette tendance continuera à s’affirmer dans les années à venir. Facile à acquérir, à transporter et à échanger partout dans le monde, l’or a en effet tout pour séduire. »
La rareté des pièces dicte les prix
Cet atout est aussi valable pour tout investisseur qui cherche un placement sûr. Par ailleurs, en l’absence de taxes, la moindre hausse du cours de ce métal précieux se traduit par une plus-value nette pour son propriétaire. « Des pièces courantes comme le Napoléon ou le Krugerrand, tout comme les lingots, ne sont vendus qu’avec une toute petite prime sur la valeur de leur poids en or. »
Eurogold excelle aussi dans la numismatique, soit la collection de monnaies rares. « Ici, on s’adresse plutôt à un monde d’initiés, prêts à débourser des sommes conséquentes pour obtenir les pièces les plus convoitées. La rareté dicte les prix. C’est par exemple le cas du 20 francs suisse, également appelé Vreneli. Son poids en or équivaut actuellement à quelque 450 euros. En 1897, une série limitée de 29 pièces est sortie, sur lesquelles était gravée une petite croix dans la Grande Croix suisse. Fin octobre, l’une d’elles a été vendue en vente publique par un collectionneur… à plus de 200.000 euros ! »