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Innovation

L’innovation immersive avec l’IIS HITT

En collaboration avec
Sirris VR Factory à A6K, Charleroi.
En collaboration avec
Sirris VR Factory à A6K, Charleroi.

Soutenue par la Région wallonne au travers de sa stratégie S3, l’initiative HITT amorce une nouvelle dynamique : celle d’une industrie en pleine modernisation. En misant sur l’innovation, HITT participe pleinement à l’ambition régionale de réindustrialisation et de relance économique, portée par le numérique (DIS3).

© PHOTO : SIRRIS

En effet, les technologies immersives et interactives ne sont pas réservées aux secteurs récréatifs et du gaming : en accédant à ces innovations, les entreprises et le milieu industriel ont tout à y gagner. 

Quel est l’objectif de HITT ? 

Thierry Jourquin, Chef de file IIS – HITT : « Le consortium a été fondé par plusieurs partenaires: Le Click (UMons), Miil (UCLouvain), la RTBF et A6K (Sambrinvest), rejoints par la suite par Technocité. En facilitant l’identification de cas d’usage et en offrant des moyens pour valider la faisabilité technique et commerciale des projets, le but est d’accélérer le transfert des technologies immersives vers les entreprises et le milieu industriel : réalité augmentée, réalité virtuelle, réalité mixte permettant l’interaction des deux types de formats, 3D et jumeaux numériques. D’où le nom du projet HITT : Human Interaction Technology Transfer. Nos chercheurs travaillent sur comment améliorer les interfaces humaines dans l’utilisation de ces technologies. »

Le but est d’accélérer le transfert des technologies immersives vers les entreprises et le milieu industriel.

Quels sont les secteurs concernés par l’initiative HITT et pourriez-vous nous en donner un exemple représentatif ? 

T. J. : « Partie intégrante du Domaine de Spécialisation S3 dédié à l’industrie manufacturière, HITT se focalise de facto sur ce secteur, avec une attention particulière aux filières d’application spécifique que sont l’industrie en général, la mobilité, l’aérospatial, la construction et les soins de santé. Un bon exemple en la matière est celui de GSK, qui utilise la technologie de réalité virtuelle à des fins de formation : pas moins de 4700 formations par an sont données à l’aide de la réalité virtuelle, et ces formations sont aujourd’hui implémentées de par le monde et notamment aux États-Unis, ce qui démontre notre savoir-faire et notre expertise. 

Mais ces technologies s’adaptent aujourd’hui à tous types de secteurs, avec des niveaux d’adoption bien spécifiques. Comme par exemple, établir le jumeau numérique d’un bâtiment avant que celui-ci ne soit construit, ou reproduire une machine dans une copie digitale 3D animée. L’industrie et la construction du futur passeront par la nécessité de disposer de modèles de jumeaux numériques virtuels. » 

L’IIS HITT compte 6 principaux axes de travail, pouvez-vous les citer brièvement ? 

T. J. : « XR Connect (promotion & diffusion), XRMarket (accompagnement & développement), XR4Excellence (Recherche & Technologies, Innovation), XR4Funding (Financement et Participation), XR4Learning (Sensibilisation & Formation) et XR Growth (International & Exportation). » 

HITT participe pleinement à l’ambition régionale de réindustrialisation et de relance économique, portée par le numérique.

Parmi les axes stratégiques concernés, celui de la recherche et de l’innovation est marqué par le projet Wal4XR. En quoi consiste-t-il ? 

T. J. : «  Il s’agit d’un projet de recherche appliquée et collaborative financé par la Région wallonne (Win4Excellence), s’étendant de septembre 2024 à août 2028, et visant le développement de technologies et de médias XR conformes aux normes de cybersécurité, d’éthique et de durabilité. Structuré autour d’un comité de valorisation réunissant des industriels de niveau régional et international, le projet favorise le transfert de propriété intellectuelle (IP) vers les entreprises et encourage la création de spin-off. Il intègre 11 doctorants issus des universités francophones, travaillant à l’optimisation de l’interaction humains-machines en explorant une approche immersive multisensorielle avancée. »

Qu’en est-il de l’axe international ? 

T. J. : « Il est important d’apparaître comme membre actif au niveau de la XR européenne et de pouvoir susciter l’envie de créer des projets et de s’associer sur ces projets européens. C’est pourquoi nous avons rejoint l’association XR for Europe, avec notre présence à certains grands événements pour y présenter nos solutions et développements à l’étranger. 

Ainsi, nous participerons à la 5e édition d’Hannover Messe, du 31 mars au 4 avril. Une délégation d’entreprises wallonnes visitera le salon, le plus grand au monde en matière de valorisation technologique industrielle. 

GSK utilise la réalité virtuelle pour dispenser 4700 formations par an.

En fin d’année, les 8-9-10 décembre, un autre événement majeur sera celui de United XR Europe (né de l’union entre Stereopsia et AWE Vienna), à la Maison de la Poste de Tour & Taxis où, pendant 3 jours, les technologies immersives seront mises en avant au cœur de l’Europe. »

De manière générale, l’accompagnement des entreprises est-il un élément prépondérant ? 

T. J. : « Notre défi est de mener une action à l’échelle régionale en fédérant un écosystème autour de l’offre et de la demande. Cet accompagnement vise à créer un effet de levier en systématisant et en accélérant le transfert de ces technologies immersives vers les secteurs d’application ciblés par les Domaines d’Innovation Stratégiques. 

D’où l’importance de développer une étroite collaboration avec les acteurs qui utilisent déjà ces nouvelles technologies, comme GSK, ou avec d’autres acteurs qui en sont encore tout au début de cette démarche, et à qui il faut aussi veiller à leur donner la possibilité d’y avoir recours. »

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