Skip to main content
Home » Risk Management » Ouragans et algorithmes : les nouveaux défis des risk managers
Risk Management

Ouragans et algorithmes : les nouveaux défis des risk managers

Bart Smets, PRÉSIDENT DE LA BELRIM.

Entre tensions géopolitiques, risques climatiques et cyberattaques ciblées, le monde évolue à vitesse grand V. Face à une complexité croissante, les entreprises doivent adapter leur gestion des risques. Bart Smets, président de la BELRIM (Association belge de gestion des risques) et Head of Risk & Insurance chez Umicore, nous éclaire.

Risk manager, un rôle en pleine révolution 

« Autrefois, la gestion des risques était surtout réactive », explique Smets. « C’était un exercice de conformité, au cours duquel il s’agissait principalement de cocher des cases. Aujourd’hui, le Risk Management devient un véritable pilier stratégique de l’entreprise. Ce changement bouleverse notre métier : on attend désormais du Risk Manager qu’il adopte une posture proactive et qu’il collabore étroitement avec l’ensemble des départements : IT, finance, juridique, ESG… Il siège aussi de plus en plus fréquemment au comité de direction. » 

Cette évolution se manifeste surtout dans les grandes entreprises : « Ce décloisonnement est non seulement naturel, mais aussi précieux. Il permet de rester conscient des enjeux concrets, notamment climatiques. Nous avons un rôle crucial à jouer, ne serait-ce qu’en mettant à disposition des données pertinentes, continuellement mises à jour. »

Aujourd’hui, le Risk Management devient un véritable pilier stratégique de l’entreprise.

Le climat reste une priorité 

« Chaque investissement, chaque décision se doit d’être prise après avoir intégré les variables climatiques, y compris à long terme  », souligne Smets. « Là où l’on se contentait autrefois d’évaluer un risque d’inondation, on doit désormais se projeter : ce terrain sera-t-il submergé dans 30 ans ? La sécheresse menacera-t-elle la production ? Les voies d’accès resteront-elles praticables ? » 

Le dernier rapport du Forum économique mondial confirme cette tendance : « À court terme (d’ici deux ans), deux des dix principaux risques identifiés sont liés au climat. À long terme (dix ans), ils sont cinq, dont les quatre premiers en tête du classement. »

Chaque investissement, chaque décision se doit d’être prise après avoir intégré les variables climatiques, y compris à long terme.

Cybermenaces et IA : entre opportunités et vigilance Le climat ne représente pas la seule source d’inquiétude. Cybercriminalité et intelligence artificielle s’imposent également comme menaces grandissantes. 

« L’IA ouvre de nombreux horizons, notamment dans l’amélioration des process et la rapidité d’exécution. Attention cependant à ne pas en ignorer les dérives potentielles », prévient Smets.

Assurances : une pression tarifaire persistante Autre dossier sensible : la pression sur les tarifs dans le secteur de l’assurance. « La guerre des prix est loin d’être terminée… Affaire à suivre ! » », conclut-il.

Next article