Plus les activités d’une entreprise sont complexes, plus les risques sont nombreux. Pour s’en prémunir, l’idéal est d’adopter une approche systématique d’identification et de prévention. C’est ici la démarche de Warehouse Estate Belgium. Les explications de son CFO et Risk Manager, Antoine Tagliavini.
Quelle est votre activité ?
Antoine Tagliavini : « Warehouse Estate Belgium est une SIR – société immobilière réglementée – cotée sur Euronext Bruxelles. Notre activité consiste à mettre des immeubles à la disposition de professionnels, principalement dans les secteurs du commerce, du bureau et de la logistique. Cela se fait via des contrats de location simples de bâtiments dont nous restons les propriétaires. Nous offrons aussi à nos locataires des services comme de la conciergerie ou du gardiennage. Actuellement, nous possédons 111 immeubles. Afin d’éviter de prendre en charge les risques inhérents à la promotion, nous nous portons acquéreurs d’ensembles déjà existants. En outre, nous menons une politique de rénovation continue de l’ensemble de notre parc immobilier. »
De manière systématique, nous les identifions, les évaluons et les priorisons afin d’en atténuer les effets sur notre activité.
Quelles sont vos autres spécificités ?
A. T. : « En premier lieu, on peut mentionner notre positionnement commercial. Nous nous spécialisons dans des retail parks à ciel ouvert, en périphérie de grandes villes. Les parkings y sont gratuits, ce qui est très attractif pour notre clientèle. En outre, notre politique commerciale est très intéressante au vu de notre positionnement géographique, surtout en comparaison avec la situation dans les centres-villes. Autre avantage du concept du retail park : il entraîne la dilution du risque locatif, puisque nous travaillons avec plus de 290 locataires différents. Dans une optique de diminution des risques, nous nous efforçons de louer principalement à des chaînes nationales et internationales. En effet, il est plus facile de suivre la solvabilité de ce genre de sociétés. »
Quels types de risques gérez-vous ?
A. T. : « Les risques peuvent être opérationnels, légaux, réputationnels, environnementaux ou financiers. De manière systématique, nous les identifions, les évaluons et les priorisons afin d’en atténuer les effets sur notre activité. Il existe également des risques exogènes, comme ceux relevant des taux d’intérêt et des modifications législatives. Vu que nous sommes une équipe réduite de 12 membres, nous avons élaboré des stratégies pour garantir la continuité des opérations en cas d’incident. »