Le secteur de la construction bois est en plein essor. Comme le souligne Laurent Riche, Administrateur délégué de Stabilame, cette évolution s’accompagne d’innovations et de tendances, dont la biophilie et le recours accru aux matériaux biosourcés.

Laurent Riche
Administrateur délégué de Stabilame
Stabilame couvre un large éventail de projets et de systèmes constructifs en bois. « Cela va de la maison individuelle aux grands bâtiments publics, en passant par des tours d’accrobranche et des écoles. Nous en assumons la conception, la fabrication et l’installation », annonce Laurent Riche.
Dans ce processus, une tendance majeure se dégage : « Pour les bâtiments publics, les cahiers des charges et les normes environnementales imposent de plus en plus l’utilisation de matériaux biosourcés. » Il s’agit de produits issus de la biomasse, régénérables par la plantation ou la culture, à l’inverse des matériaux pétro-sourcés (pétrochimie) ou géo-sourcés (carrières, ciment), non renouvelables.

Modul’R, l’école durable de demain
Un projet emblématique de l’entreprise est Modul’R, fruit d’un programme de recherche avec la Fédération Wallonie-Bruxelles et les partenaires de recherche, pour développer des écoles modulaires en bois. « L’objectif est de créer une boîte à outils de solutions constructives standardisées. Cela évite de repenser chaque projet et en réduit les coûts. » Dans ce cadre Stabilame a réalisé un prototype démontrant la fiabilité de ces constructions en termes d’acoustique, de résistance au feu, de lumière, de confort vibratoire et de biophilie.
La biophilie, c’est le bien-être généré par les matériaux de construction en bois sur leurs utilisateurs. « Des études scientifiques montrent que les environnements en bois réduisent le stress et améliorent la concentration. Le projet Modul’R intègre cet aspect pour offrir des espaces d’apprentissage sains et propices au bien-être des élèves. » La première école issue de ce programme est en construction à l’Athénée Royal de La Louvière et sera monitorée pour valider pleinement l’approche.
L’objectif est de créer une boîte à outils de solutions constructives standardisées. Cela évite de repenser chaque projet et en réduit les coûts.
Pour Laurent Riche, le développement de bâtiments publics en bois est un puissant levier pour faire évoluer les mentalités. « Voir des bibliothèques, des banques ou des maisons communales en bois permet de familiariser le public avec ce matériau, de promouvoir un environnement plus sain et aussi de soutenir la filière bois wallonne. Celle-ci ne représente pas moins de 18.000 emplois non délocalisables, souvent en milieu rural. »