Pour certains, l’e-facturation représente une contrainte supplémentaire, une obligation de plus, alors que les politiques ne cessent de promettre depuis des années des simplifications administratives. Le Conseil de l’ITAA ainsi que la plupart des Experts-Comptables et Conseillers Fiscaux y voient au contraire une véritable opportunité : un outil pour fluidifier les échanges avec leurs cabinets et faciliter le quotidien des entrepreneurs.
Certes, les plateformes ont un coût. Mais celui-ci est souvent moindre qu’on ne l’imagine, et leurs avantages sont nombreux : échanges d’informations financières simplifiés avec les banques, automatisation de la réception des mouvements financiers (fini les CODAs, ce qui représente déjà une économie), envoi des instructions de paiement et centralisation des factures. Le gain de temps est considérable : les factures arrivent toutes à un seul endroit, dans les délais, ce qui permet une comptabilisation rapide et tend vers le Real Time Accounting (RTA). Il est constaté, par ailleurs, que les factures envoyées de manière électronique entraînent généralement des paiements — et donc des encaissements — plus rapides.
Le gain de temps est considérable : les factures arrivent toutes à un seul endroit, dans les délais, ce qui permet une comptabilisation rapide et tend vers le Real Time Accounting (RTA).
Le format UBL facilite également leur imputation comptable, que la plateforme propose ou non un pré-accounting (paramétré ou reposant sur l’IA). L’e-facturation, pensée comme accélérateur de la numérisation au sein des entreprises leur permettra aussi de lier l’IA pour automatiser et donc faciliter certaines tâches.
Reste la question du choix de la ou des plateformes. Les critères essentiels sont l’optimisation — en fonction des systèmes déjà en place dans l’entreprise — et l’efficacité des échanges avec les services comptables. Les membres de l’ITAA, quant à eux, devront veiller à proposer des solutions qui répondent aux besoins de la majorité de leurs clients. À défaut, ils seront contraints de se connecter à une multitude de plateformes : il en existe déjà plus de 200 répertoriées sur Peppol.
Au-delà de ces aspects pratiques, une plateforme de qualité doit également garantir la réception et l’acceptation des factures entrantes, la conservation des documents sur le long terme (au moins dix ans), ainsi que la confidentialité des données — sans utilisation à des fins commerciales ou de profilage.