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Gestion de patrimoine

Le Family Office, l’architecte du patrimoine au service des rêves familiaux

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Dans un monde où la complexité des patrimoines et la diversité des objectifs générationnels ne cessent de croître, le rôle du Family Office est essentiel. Loin d’être un simple conseiller financier, il agit comme un véritable architecte, bâtisseur et médiateur. Hervé Stulemeyer, Partner chez Albatros Private Office, nous en dit plus sur cette mission unique, axée sur la neutralité, l’objectivité et une adaptabilité constante. 

Hervé Stulemeyer

Partner chez Albatros Private Office

Les objectifs d’un Family Office sont de gérer, structurer et protéger le patrimoine d’une famille sur le long terme, couvrant l’allocation globale des actifs, la gestion des actifs, la planification successorale, l’optimisation fiscale et la coordination des experts. Ce rôle inclut également l’accompagnement des projets personnels, tout en assurant la cohérence entre les valeurs de la famille et sa stratégie patrimoniale. Pour Hervé Stulemeyer, « la mission d’un Family Office s’apparente à celle d’un architecte. Il conseille ses clients afin qu’ils atteignent leurs objectifs, voire réalisent leurs rêves. »

Il se doit dès lors d’être à l’écoute de ses clients et de proposer des solutions qui visent à pérenniser l’ensemble du patrimoine familial. « Cela englobe l’immobilier, les portefeuilles d’investissement, les participations dans les sociétés familiales, le private equity, les collections d’art ou de véhicules, voire les projets philanthropiques. Le but est de trouver une forme qui convienne et soit adéquate aux souhaits de chacun. Ceci nécessite de la neutralité et de l’objectivité pour aboutir à un consensus. Le Family Office agit comme un arbitre éclairé, sans a priori, pour construire une solution qui, bien que ne satisfaisant pas 100 % des désirs de chacun, converge vers le bien commun. »

Casser les codes en tout en restant neutre

Notre interlocuteur illustre cette approche par la situation d’un père de famille désireux de céder son entreprise. « Si le fils aîné s’imagine naturellement reprendre l’outil industriel, il pourrait s’avérer qu’une de ses sœurs ou même un beau-frère soit plus apte à cette fonction, ou que les intérêts du fils l’orientent davantage vers la valorisation du patrimoine immobilier familial. Dans un tel cas, il faut parfois oser casser les codes et proposer des solutions plus en ligne avec ce que recherche chaque membre de la famille. Le Family Office doit être capable de discerner les véritables aspirations et talents de chacun pour optimiser la transmission et le développement du patrimoine. »

Se montrer objectif en toutes circonstances permet de faire passer des messages, d’arrondir les angles, d’éviter les conflits. 

Comment néanmoins garantir la neutralité ? « Tout d’abord, le Family Office ne doit pas prendre parti pour l’un ou pour l’autre membre de la famille. Ensuite, ses propositions doivent pouvoir être débattues avec la famille, ce qui permet d’ajuster le projet comme un architecte adapte ses plans aux désirs de ses clients. Le Family Office doit faire preuve de recul et d’une vue d’ensemble pour analyser la situation dans sa globalité avant de faire des propositions. Il ne doit pas être un élément de blocage, mais plutôt un moteur de développement, ouvert aux objections et aux ajustements nécessaires. »

Naviguer entre les contraintes familiales et réglementaires

Au-delà des aspirations de la famille, le Family Office doit aussi composer avec une multitude de contraintes. En premier lieu, la viabilité économique du patrimoine : les revenus doivent couvrir les engagements. En deuxième lieu, l’environnement familial : mariages, divorces, enfants mineurs ou majeurs, familles recomposées, etc. – les familles bien souvent éclatées de surcroît entre différents pays. Enfin, le contexte réglementaire et fiscal, en constante évolution.

La mission d’un Family Office s’apparente à celle d’un architecte. Il conseille ses clients afin qu’ils atteignent leurs objectifs, voire réalisent leurs rêves. 

Face à la complexité croissante des réglementations, mais aussi face à celle des produits financiers innovants comme le bitcoin, ou encore face à la diversité des patrimoines et des objectifs générationnels, Hervé Stulemeyer souligne l’importance d’une gestion professionnalisée. « Se montrer objectif en toutes circonstances permet de faire passer des messages, d’arrondir les angles, d’éviter les conflits. »

Porter plusieurs casquettes

Compte tenu de tous ces éléments, on comprend facilement que le Family Office doit pouvoir porter plusieurs casquettes : financier, juridique, mais aussi psychologique. « Si écouter, analyser, faire des propositions, les mettre en œuvre et en assurer le suivi sont indispensables, il faut aussi savoir dire non, même si une décision est parfois difficile. Il faut rester objectif à tout prix. » Comme un architecte qui doit parfois recadrer les corps de métier ou même ses clients, le Family Office doit avoir la liberté de parole pour pouvoir par exemple pointer les investissements non opportuns ou les actifs devenus improductifs, même si cela bouscule des attachements émotionnels.

Cette objectivité se traduit aussi dans l’approche totalement adogmatique relative aux produits. « La seule rémunération d’Albatros Private Office provient de nos clients », insiste Hervé Stulemeyer, soulignant l’importance d’éviter tout conflit d’intérêts pour garantir une objectivité totale dans les conseils.

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