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La crise sanitaire impacte peu les marchés financiers

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Alors que la crise du coronavirus a touché de plein fouet de nombreux secteurs économiques, les sociétés cotées en bourse, elles, se portent bien. Stéphane Mercier, Managing Partner chez Mercier Vanderlinden, nuance toutefois ce constat et nous livre quelques conseils précieux.

Texte : Philippe Van Lil

Stéphane Mercier, Managing Partner chez Mercier Vanderlinden.

Stéphane Mercier

Managing Partner

Mercier Vanderlinden

Quel est l’impact de la crise sanitaire sur les marchés financiers ?

« D’une façon très étonnante, il pourrait sembler faible. Après une baisse de 30 %, la plus rapide de l’histoire, nous avons connu la hausse la plus rapide de l’histoire avec des marchés se situant aujourd’hui à quelque – 4 % au regard de l’indice mondial. En réalité, de manière sous-jacente, on dénombre bien des dommages. La solide performance de l’indice mondial est surtout due à l’accélération de la digitalisation, aux ventes et travail à distance et, au final, au poids énorme et aux performances incroyables de grandes sociétés technologiques américaines comme Apple, Amazon et Microsoft. Environ 40 % de l’indice mondial est lié à ces entreprises. Pour les autres secteurs, leurs valorisations se situent environ 12 % en-dessous de leur niveau du début 2020. »

Continuez d’investir dans des actions à long terme, leur rendement de 6 % de rendement au-dessus de l’inflation dépasse tout actif.

Un autre élément d’explication de la bonne santé des marchés est la réaction rapide des banques centrales…

« Dès les premiers jours de la crise, partout dans le monde, les banques centrales ont injecté des liquidités dans le marché. Les gouvernements ont suivi par la mise en place de mesures fiscales inédites. Aux États-Unis, les taux d’intérêt à 10 ans sont passés de 1,9 % en début d’année à 0,7 % aujourd’hui, ce qui est très attractif en termes d’investissement et stimule l’appétit au risque. Globalement, les leçons de la crise de 2008-2009 ont été retenues. La bourse anticipant généralement de six mois l’évolution économique, on peut imaginer que celle-ci ne sera pas aussi catastrophique que prévue. »

Quels conseils donner aux investisseurs ?

« D’abord, celui de continuer à investir dans des actions à long terme. Avec quelque 6 % de rendement au-dessus de l’inflation, elles dépassent tout autre actif. Ensuite, il faut de la discipline, autrement dit veiller à se diversifier et à investir dans de la qualité, tout en payant un prix correct. Payer très cher constitue rarement un bon investissement à long terme, même s’il s’agit d’une belle société. Il faut se montrer prudent et n’acheter que les actions d’entreprises ayant des cash-flows stables. Un dernier conseil : en bourse, le plus important n’est pas le ‘market timing’ mais bien la durée pendant laquelle on reste investi. »

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