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Formation

Recherche : les hautes écoles s’appliquent

En collaboration avec
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Créé en 1999, le réseau SynHERA regroupe les 19 hautes écoles de la Fédération Wallonie-Bruxelles et les 10 centres de recherche associés. Il joue un rôle fondamental dans le domaine de la recherche appliquée, au bénéfice de partenaires tels que les entreprises.

Texte : Philippe Van Lil

Sabine Dossa, directrice de synHERA.
Sabine Dossa, directrice de SynHERA.

Le réseau SynHERA comprend en son sein des experts scientifiques. À côté de leur mission d’enseignement, ils effectuent une mission de recherche appliquée. Comme le précise Sabine Dossa, la directrice du réseau, « il y a deux types de recherche qui sont complémentaires. La recherche dite fondamentale, surtout universitaire, vise à apporter des connaissances nouvelles. La recherche appliquée, une mission des enseignants des hautes écoles, est, elle, plus concrète et partenariale. Elle doit aboutir à un objectif bien déterminé qui répond aux besoins actuels ou futurs de partenaires tels que des entreprises économiques ou à finalité sociale. » Actuellement, environ 1 000 enseignants-chercheurs sont affectés à ce type de recherche.  

À l’origine, les activités du réseau se concentraient sur deux départements des hautes écoles : les ingénieurs et le département agronomique. Dès 2013, il a commencé à ouvrir l’ensemble de son accompagnement à toutes les hautes écoles et à tous les départements. Depuis lors, les recherches portent sur tous les secteurs de l’innovation : technologie, agronomie, paramédical, économie, sciences sociales, pédagogie, arts appliqués. 

Des horizons élargis 

« Depuis trois ans, nous sommes reconnus comme l’interface unique pour l’ensemble de ces hautes écoles et des départements qui en sont issus. De nombreux projets sont désormais accompagnés par SynHERA. En 2019, nous avions 156 entreprises partenaires de projets », se réjouit Sabine Dossa. 

L’interface proprement dite est une structure comprenant 14 personnes à profils variés, en particulier des conseillers scientifiques, des business developpers et des conseillers juridiques. Comme l’explique la directrice du réseau, « ces profils pilotent la gestion de l’innovation, de l’idée initiale à sa valorisation, en assurant le lien entre les chercheurs au sein de la haute école ou du centre de recherche et les responsables d’une entreprise. Ils veillent à ce que les recherches répondent bien aux besoins des entreprises partenaires. »  

Cet accompagnement se décline en différentes étapes : « La première est d’établir un diagnostic de l’entreprise afin de déterminer, avec elle, son réel besoin d’innovation. La deuxième est de chercher, au sein de notre réseau, le partenaire scientifique le plus adéquat pour l’accompagner en vue d’une valorisation. » Le cadre de cet accompagnement peut être très large. Si nécessaire, l’interface de SynHERA collabore avec d’autres acteurs de la recherche en dehors de son propre réseau.  

La recherche en hautes-écoles se veut « transformationniste », son but est de renforcer le vivre ensemble, la solidarité et le bien-être des citoyen. 

L’interface s’implique également dans le volet financement. Sabine Dossa met en avant la très bonne maîtrise des conseillers de l’interface pour toutes les aides « entreprises » et aides « recherche ». En Région wallonne, elles sont pilotées par le cabinet du ministre Borsus. À Bruxelles, elles le sont par Innoviris et la secrétaire d’État à la Recherche.  

Coup de pouce aux chercheurs

L’interface donne également de solides coups de pouce aux chercheurs. Notre interlocutrice cite divers exemples, tels celui d’un enseignant dont l’objectif était de concevoir des jeux sur tablette numérique pour enrichir le vocabulaire des enfants de 3e maternelle : « Nous avons aidé cet enseignant-chercheur à construire son dossier pour qu’il puisse entrer dans un appel à projets de la Fédération Wallonie-Bruxelles et être sélectionné pour recevoir le financement nécessaire. » Le projet est aujourd’hui en phase de développement ; la recherche vient d’être lancée, en collaboration avec plusieurs partenaires. 

L’interface a également des projets en agronomie. « NAHOP est un projet du CeREF, le Centre de Recherche associé à la HELHA. Son objectif était de trouver une alternative aux antibiotiques administrés de manière préventive aux porcelets en raison de leur taux de mortalité élevé au moment du sevrage. Ici, le chercheur a proposé une alternative naturelle, l’enrichissement d’un extrait de houblon. Ceci devrait aboutir au lancement d’une spin off afin que le chercheur puisse commercialiser son produit. » 

Une ambition transformationniste

« Tous nos projets sont collaboratifs, avec l’ambition d’avoir un grand impact sur le terrain économique, environnemental, social ou de la santé. C’est une recherche qui, notamment pour l’innovation sociale, se veut ‘transformationniste’. Le but est de renforcer le vivre ensemble, la solidarité, la qualité de vie et le bien-être des citoyens. C’est donc une vision durable et humaine de la société. Il s’agit là de l’ADN de la recherche en hautes écoles », insiste Sabine Dossa. Et de conclure en rappelant toute l’importance du soutien d’acteurs tels que la Région wallonne, la Fédération Wallonie-Bruxelles et la Région bruxelloise pour l’avenir des activités de recherche des hautes écoles et de leurs Centres de Recherche.  

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