De très haut niveau, la formation des ingénieurs touche à une large gamme de compétences. Pas étonnant dès lors que les entreprises soient friandes de tels profils. Ils ne sont cependant pas pléthore et leurs attentes sont souvent multiples.
Texte : Philippe Van Lil
Comme beaucoup de jeunes aujourd’hui, les ingénieurs fraîchement diplômés sont attentifs à une série d’éléments : un bon équilibre entre vies privée et professionnelle, qui plus est dans la situation actuelle de télétravail ; le bien-être sur le lieu de travail ; la formation continue et le développement personnel ; des marques d’attention comme la reconnaissance de leur apport professionnel ou l’envoi d’une carte lors de la naissance d’un enfant ; etc.
L’argent n’est pas tout !
« À côté de ça, les jeunes ingénieurs restent séduits par de bonnes conditions financières et un package comprenant notamment une voiture de société », note Christine Arnold, Senior Manager Wallonie chez Hudson. « Toutefois, depuis quelques années, les critères financiers ne sont plus les seuls à guider leurs choix. Ils évoquent souvent les valeurs de l’entreprise, parfois même plus que l’aspect business. Tout travailleur est en quête de sens mais les plus jeunes y semblent encore plus sensibles. Ceci explique aussi qu’ils apprécient travailler sur des projets transversaux afin d’élargir leur vision au-delà de leur cœur de métier. »
Depuis quelques années, les valeurs de l’entreprise guident le choix des candidats, encore plus chez les jeunes.
« De leur côté, les personnes plus expérimentées ont une vision assez claire des nouveaux défis qu’elles souhaitent relever ou des développements significatifs qu’elles veulent intégrer dans leur carrière », pointe encore notre interlocutrice.
Soigner son attractivité
On l’aura compris, les entreprises doivent veiller à soigner leur attractivité vis-à-vis des candidats à l’embauche. Les conditions actuelles du marché de l’emploi renforcent cette exigence en raison de la pénurie de talents. « Mais cette exigence vaut aussi pour des fonctions qui ne sont pas en pénurie », insiste Christine Arnold. « Même si on ne s’attend plus aujourd’hui à faire 15 ans au sein de la même entreprise, les gens recherchent une certaine pérennité dans leur travail. »
Christine Arnold évoque une autre piste : « Les entreprises peuvent chercher à pallier la pénurie des métiers techniques soit en développant une académie interne, soit en faisant appel à des partenaires externes tels que des centres de compétences techniques, ou encore en capitalisant sur les compétences de leurs collaborateurs pour transmettre leur expertise… Un diplôme d’ingénieur n’est pas toujours requis ! »