La donnée et le cloud constituent deux éléments essentiels pour développer de nouvelles manières de produire, de former et de créer du business.
Texte : Olivier Clinckart – Photos: Nicolas Michenaud
Quel changement de paradigme permet l’évolution vers la technologie du cloud ?
Benoît Tancredi : « Historiquement, toute nouvelle initiative nécessitait de reconsidérer son architecture, avec toute la complexité d’intégration que cela pouvait entraîner. Avec le cloud, il est possible de simplifier grandement ce déploiement. Le cloud possède un ensemble de capacités, de fonctionnalités en terme d’innovation IoT, de machine learning, d’I.A. etc., qui offrent une meilleure garantie de réussite pour répondre aux besoins futurs. »
En quoi le cloud met-il l’innovation à la portée de tous ?
Paul Kaisin : « Grâce au cloud, l’ensemble des départements de l’entreprise disposent d’une manière d’innover simple, flexible, rapide et peu onéreuse. Il est possible de tester des initiatives, de recommencer si nécessaire sans perdre un temps considérable ni modifier toute l’infrastructure de l’entreprise. »
En quoi la bonne gouvernance est-elle importante dans la gestion de ces nouvelles technologies ?
Benoît Tancredi : « Ces nouveaux paradigmes ouvrent de nombreuses perspectives, mais il faut les gouverner davantage qu’autrefois, surtout aujourd’hui où il faut tenir compte du RGPD et de la cybersécurité au sein de l’entreprise. Il convient donc de gouverner avec un schéma structurel d’intégration et d’agrégation des données, afin que chaque outil soit utilisé à bon escient. Il faut déterminer les groupes d’utilisateurs, le besoin métier et faire le lien avec l’architecture mise en place. »
Comment éviter la pratique du Shadow IT ?
Paul Kaisin: « Une plateforme déployée dans le cloud va permettre de récolter, gouverner et donner accès à l’ensemble des données métier à différents intervenants, et ce, en fonction de leur niveau de maturité. L’utilisation des outils cloud-native, de par leur mode ‘service pay as you use’ et leur performance, vont aussi permettre de diminuer les coûts de licences et de maintenance d’outils utilisés non officiellement. Cela garantira la continuité du business et la qualité des données, et apportera l’innovation au cœur des départements, sans avoir d’impact sur l’ensemble des opérations de l’entreprise. »
Des initiatives sont-elles prises pour accélérer l’adoption de l’intelligence artificielle en Wallonie ?
Paul Kaisin: « Par exemple, l’Agence du Numérique (AdN) a lancé DigitalWallonia4.ai, qui développe des initiatives de sensibilisation et de formation, ainsi que des actions concrètes d’accompagnement des entreprises. Néanmoins, de nombreux acteurs wallons ne prennent pas encore assez conscience de la renommée de nos entreprises à l’international. D’où l’importance d’œuvrer également à développer un sentiment de fierté légitime autour des capacités de nos entreprises walonnes et de les aider à se renforcer à l’international grâce aux idées d’innovation autour de l’intelligence artificielle. »
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