Le secteur financier est au cœur du développement économique de nos sociétés. Il doit aujourd’hui faire face à de multiples enjeux. Lutte contre la cybercriminalité, développement durable et guerre des talents constituent les défis majeurs. Karel Baert, CEO de Febelfin.
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Cybercriminalité : les collaborations s’imposent
Comme pour d’autres secteurs d’activité, la cybersécurité revêt une importance primordiale pour les institutions financières. Pour lutter contre celle-ci, elles consentent des investissements énormes et développent des systèmes performants. Elles nouent également des relations très étroites avec d’autres acteurs, notamment avec les secteurs de l’IT et des télécoms, le parquet et la police. Tout cela porte ses fruits : environ 75 % de tous les transferts frauduleux effectués par phishing sont aujourd’hui bloqués ou récupérés. Les tentatives de phishing sont d’ailleurs aussi en baisse mais, malheureusement, d’autres formes de fraudes augmentent.
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La durabilité prend de l’ampleur
Déjà inscrite dans le rôle sociétal du secteur financier, la durabilité deviendra de plus en plus cruciale. La Banque centrale européenne impose désormais aux banques de lui fournir une évaluation des risques et des performances des portefeuilles d’actifs. Pour ce faire, les banques doivent obtenir des données auprès de leurs clients, aussi bien les grandes entreprises que les PME. Au-delà de ça, les banques tentent aussi de convaincre leurs entreprises clientes de développer des stratégies de durabilité et favorisent l’obtention de crédits pour des projets s’inscrivant dans cette démarche. En 2019, Febelfin a aussi lancé le label « Towards Sustainability » pour les produits financiers durables. Il est devenu le label le plus complet au niveau européen, totalisant près de 700 produits représentant plus de 550 milliards d’euros.
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Les banques poursuivent les engagements
De tels enjeux exigent bien sûr un personnel qualifié. Le secteur financier est notamment en recherche constante d’experts dans le domaine des nouvelles technologies comme l’intelligence artificielle. Il s’agit entre autres d’assurer les questions de sécurité et de lutter contre le blanchiment. Mais ce n’est pas tout : il faut aussi par exemple des talents pour gérer les relations avec la clientèle et des juristes spécialisés dans les problématiques de conformité. Aujourd’hui, le secteur est plus que jamais prêt à agrandir ses rangs et continue d’engager. L’an passé, les banques belges ont recruté plus de 2.500 personnes, soit 20 % de plus que l’année précédente.