Bien des femmes travaillent dans la grande distribution, mais peu sont aux commandes. Amélie Ronse, cheffe d’entreprise indépendante à la tête de deux magasins Intermarché, constitue une exception singulière dans ce paysage.

Amélie Ronse
Un destin tout tracé
Intermarché, on peut dire qu’Amélie Ronse est tombée dedans quand elle était petite. Ses parents, sont à la tête de quatre magasins, et son frère est également propriétaire de deux points de vente. Chaque été, la jeune femme travaillait dans l’une des grandes surfaces. Aujourd’hui, à 41 ans, elle déjà à la tête de deux supermarchés, l’un à Orcq et l’autre à Celles, tous deux situés dans la région de Tournai. Un parcours professionnel logique, même si Amélie a initialement suivi une autre voie professionnelle : « J’ai suivi des études d’institutrice et enseigné pendant trois ans, mais l’ambiance de l’entreprise me manquait. J’adore travailler en famille. »
En dépit de son expérience, Amélie a suivi le même parcours que ses collègues d’Intermarché pour prendre la direction de magasins. Elle a suivi six mois de formation, à la fois pratique dans plusieurs points de ventes, et théorique au siège du Groupe, à Louvain-la-Neuve. « J’ai ainsi pu explorer en profondeur les aspects comptables et techniques, dont j’ignorais tout avant d’entamer cette formation. On commence par apprendre à calculer une marge et on finit par savoir comment rédiger un plan financier. En fin de stage, on est complètement autonome. »
Entreprendre au féminin
Une fois l’agrément en poche, la cheffe d’entreprise n’a pas perdu de temps. Outre les deux Intermarché qu’elle dirige personnellement, elle s’attèle avec son frère, à la reprise des quatre autres détenus par ses parents. « Tout le monde peut réussir dans ce domaine s’il s’en donne les moyens », martèle notre interlocutrice. « Respect et travail constituent néanmoins un socle de valeurs indispensables pour le succès. Il est vrai qu’en tant que femme, j’ai peut-être plus de sensibilité et plus de facilité pour le contact humain. Je m’efforce d’être aussi proche que possible de mes équipes et de mes clients. »
La réussite éclatante d’Amélie Ronse ne doit pas pour autant faire oublier le faible nombre de femmes entrepreneurs dans la grande distribution. « Peu de femmes deviennent cheffes d’entreprise indépendantes , alors que le secteur est largement féminisé. J’encourage toutes les femmes à se lancer. Si elles désirent plus d’information, elles peuvent passer nous voir ; nos portes sont toujours ouvertes. »
Espérons que cet appel suscite des vocations.
