Toute entreprise est confrontée à des risques, des incertitudes pouvant impacter ses objectifs. Leur gestion proactive est déterminante pour optimiser ses résultats, maintenir sa réputation ou garantir sa survie.
Texte : Philippe Van Lil
Nicolas Renard
Managing Director
Chapelle Consulting Belgium
Des risques doivent être pris positivement par toute entreprise : lors de décisions ou d’opportunités à exploiter. S’ils sont négatifs et inacceptables, ils doivent être réduits ou évités. La réponse varie selon les cas, de la stratégie de l’entreprise et du coût des contrôles à mettre en place.
Des risques internes et externes
Les risques auxquels les entreprises sont confrontées sont variés. En résumé, explique Nicolas Renard, Managing Director de Chapelle Consulting Belgium: « ils peuvent être internes : dus à des personnes (erreurs humaines, fraudes, absence d’employés-clés), processus (action commerciale non-respectueuse de la stratégie de l’entreprise) ou systèmes (perte accidentelle de données). Ou ils peuvent être dus à des événements externes (pensons à la crise du coronavirus, ou d’autres événements hors de contrôle, telle qu’une nouvelle loi). Quels qu’ils soient, ces risques peuvent être évités ou atténués, pour peu qu’ils aient été identifiés au préalable. »
Une approche structurée
Il y a lieu de procéder par étapes : identification, évaluation, réponse, suivi. D’abord, identifier les risques qui pourraient mettre en péril les objectifs de l’entreprise. Ensuite, les évaluer pour les prioriser sur base de leurs probabilité et impact. S’ensuit la définition de la réponse idéale (formation spécifique, back-up mis en place, gestion de crise testée) et finir enfin, leur suivi et celui des réponses associées.
Quels qu’ils soient, les risques peuvent être évités ou atténués, pour peu qu’ils aient été identifiés au préalable.
Attention, prévient-il, « tous les risques ne doivent pas être éliminés à tout prix ! Certains sont inhérents au métier et l’ajout de contrôles pourrait s’avérer contre-productif. Ces derniers peuvent être acceptés s’ils ne masquent pas d’autres risques importants. »
Le rôle de tous les collaborateurs
« Ce sont ceux qui font face aux risques qui peuvent fournir l’information utile. Une culture positive du risque est essentielle pour alerter de la présence ou survenance d’un risque. Une personne qui rapporte un risque ne doit pas être considérée comme un colporteur de mauvaises nouvelles ». Enfin, conclut Nicolas Renard, « fonctionner sur un mode réactif a un coût beaucoup plus élevé pour l’organisation. Il est donc primordial de gérer les risques de façon proactive ! ».