Aujourd’hui, les travailleurs veulent toujours plus d’individualisation. Au-delà du respect de leurs besoins personnels, c’est devenu indispensable pour attirer et retenir les talents. Dans l’un des pays les plus taxés au monde, quels sont les outils pour satisfaire ces besoins tout en optimisant les coûts pour l’employeur ? Rencontre avec le CEO de Monizze, Jean-Louis Van Houwe.
Comment peut-on optimiser le package salarial des travailleurs ?
Jean-Louis Van Houwe : « Les possibilités sont nombreuses : les plans cafétérias, d’hospitalisation et de mobilité ; l’intervention de l’employeur pour les collaborateurs en télétravail ; la hausse du 13e mois ; etc. Les chèques-repas et les voitures de société sont les alternatives les plus utilisées. Leurs conditions sont simples et leur mise en œuvre est facile, ce qui n’est pas le cas d’autres avantages. »
Les entreprises bénéficient-elles donc vraiment de ces avantages ?
J.-L. V. H. : « Oui, du côté des grandes sociétés, car elles disposent de départements RH et juridiques pouvant se pencher sur ces questions. Du côté des PME, la situation est plus compliquée. Selon une enquête que nous avons menée auprès de nos clients PME, 40 % d’entre elles ne recourent pas aux avantages extralégaux autres que les divers chèques. Ils craignent de ne pas répondre aux conditions de la loi ou déclarent ne pas s’y intéresser suffisamment par manque de temps, par crainte des coûts engendrés par ces mesures ou du poids administratif qu’elles génèrent. Pourtant, un package salarial personnalisé est devenu essentiel pour satisfaire le pouvoir d’achat et le besoin de flexibilité des salariés. Résultat : les entreprises avec plus de moyens et de ressources leur font de l’ombre avec des packages salariaux suroptimisés, notamment avec des plans cafétéria aux nombreuses options, des budgets mobilité, etc. »
Comment se positionne Monizze dans ce contexte ?
J.-L. V. H. : « Le mois dernier, Monizze a lancé Alix, un assistant RH basé sur l’IA. Il permet aux employeurs de naviguer parmi toutes les mesures disponibles, de les comprendre de façon simple et de décider lesquelles appliquer. En matière d’interface, cet outil fonctionne un peu comme ChatGPT : l’utilisateur pose des questions et Alix y répond en agrégeant, en une réponse simple, les textes de loi applicables en droit social belge. Notre prochaine étape est de créer une solution qui permette aux entreprises, PME comprises, de facilement mettre en œuvre les outils d’optimisation et d’individualisation de la rémunération. »