En 2019, seuls 8,2 % des Belges de 25 à 64 ans ont pris part à une formation continue. En Wallonie, le score est de 6,6 %, contre une moyenne européenne de 11,3 %. Emmanuelle Havrenne, Directrice-Présidente de la Haute École EPHEC, et Olivier Kahn, Responsable de la Formation continue, soulignent pourtant la richesse des méthodologies mises en place.
Texte : Philippe Van Lil
Olivier Kahn
Responsable de la Formation continue
EPHEC
Emmanuelle Havrenne
Directrice-Présidente
EPHEC
Quel succès rencontre la formation continue ?
Olivier Kahn : « En Belgique, seuls 8,2 % des 25-64 ans y prennent part. Des efforts de sensibilisation restent à faire, entre autres pour expliquer que la formation continue, ce n’est pas se retrouver dans une classe face à un prof. Aujourd’hui, c’est un mélange d’échanges d’expériences, de tutoriels, de conférences, etc. Nous y intégrons divers outils et supports qui n’existaient pas il y a encore cinq ans. »
Emmanuelle Havrenne : « Comme nous organisons aussi de la formation initiale, nous avons développé une expertise pédagogique que nous valorisons et transposons dans la formation continue. Cela se traduit par une diversité de méthodologies et d’approches des sujets, des objets de formation, des problématiques à développer. »
Quelles formations rencontrent le plus de succès ?
E. H. : « De manière générale, ce sont les formations continues pour des secteurs rencontrant des évolutions importantes, par exemple au niveau légal. Les formations liées au numérique et aux nouvelles technologies fonctionnent très bien vu leur intégration dans nombre de métiers. »
Les formations liées au numérique et aux nouvelles technologies fonctionnent très bien vu leur intégration dans nombre de métiers.
O. K. : « Il en va de même pour les formations liées à l’innovation dans les différentes fonctions de l’entreprise : RH, logistique, finance, etc. On constate énormément de changements dans les 14 métiers que nous proposons. Chaque fois, nous établissons le lien entre la formation de base et l’évolution de l’environnement de ces métiers. »
Quel a été l’impact de la crise sanitaire ?
E. H. : « Nous avons complètement basculé dans le distanciel. Celui-ci offre bien des avantages, notamment des économies de trajets et de de temps. Nous avons mis au point des techniques pour disposer d’un environnement de formation qualitatif. »
O. K. : « Le passage du présentiel au distanciel s’est très bien passé, tant pour ceux qui donnent les cours que pour ceux qui les reçoivent. À l’avenir, en sortie de crise, il y aura très probablement un mix entre du présentiel et du distanciel. Cette crise a permis de développer de nouvelles formules d’apprentissage. »