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Le Free Time Park créera près de 1 000 emplois

Après plus de 10 ans de demandes de permis en tous genres, le projet du Free Time Park – dénommé à l’origine Cristal Park – se poursuit avec vigueur à Seraing. Lancé en 2008, il est estimé à 110 millions d’euros et prévoit la création de près de 1 000 emplois dans les années à venir. Son CEO, Pierre Grivegnée, fait le point sur ce vaste projet de centre commercial et de loisirs implanté sur le site du Val Saint-Lambert.

Texte : Philippe Van Lil

Comment est le projet Free Time Park ?

« La cristallerie du Val Saint Lambert a connu sa première faillite en 2008. Nous avons alors repris ce site industriel à l’abandon. En très mauvais état, il abritait des bâtiments faisant partie de notre patrimoine. Notre idée était alors de développer un projet de réaffectation ambitieux. »

« Dès 2008, nous avons commencé par rénover les bâtiments faisant partie du patrimoine, à savoir un château du XIXe siècle, qui intègre maintenant le musée du Val Saint Lambert ainsi qu’un centre de séminaires. Nous avons également rénové l’abbaye datant du XIVe siècle, qui sert aujourd’hui à accueillir de grands événements jusqu’à 600 personnes. »

Que trouvera-t-on à terme sur le site ?

« Le projet s’appelle désormais Val Saint Lambert Free Time Park car il est destiné au temps libre et car il est conçu comme un véritable parc multifonctionnel dans lequel il y a à la fois du commerce, du loisir, des activités, de l’événementiel, etc. Le site de la cristallerie même abritera un village commercial d’environ 40 000 m². Par ailleurs, on trouvera 19 000 m² de centres de loisirs indoor, 40 hectares de centres de loisirs outdoor, un hôtel, 22 000 m² de bureaux et 450 logements. »

Le Free Time Park est conçu comme un véritable parc multifonctionnel dans lequel il y a à la fois du commerce, du loisir, des activités, de l’événementiel.

En quoi le projet est-il durable et éco-responsable ?

« Tout d’abord, d’un point de vue écologique, il s’agit bien ici de la réhabilitation d’une ancienne friche industrielle qui était totalement polluée, avec présence de plomb, d’acides, etc. Ensuite, nous avons passé un contrat avec John Cockerill Energy pour n’avoir qu’une seule centrale d’énergie sur la totalité du site. »

« Ainsi, nous réduisons de manière significative notre empreinte carbone ainsi que le coût des charges pour les occupants. Pour le reste, c’est un centre destiné à devenir un vrai lieu de vie, facilement accessible en transports en commun et où le commerce n’est pas l’activité principale. »

« Pour ce faire, il abritera notamment un Ecoparc Aventure, pour lequel nous passons des accords afin que les jeunes de la ville puissent bénéficier de tarifs avantageux. Comme nous avons 40 hectares d’espaces extérieurs, nous les ouvrons aussi aux clubs de scouts et aux mouvements de jeunesse, ce qui est une priorité pour nous. »

De quels soutiens bénéficiez-vous pour sa réalisation ?

« Les soutiens se situent à différents niveaux. Pour la majorité, ce sont des investissements privés. Cependant, pour la rénovation des bâtiments qui font partie du patrimoine, nous sommes partis sur un partenariat public-privé, dans la mesure où ces bâtiments sont destinés à revenir à la Ville et à la Province de Liège une fois que l’opération sera terminée. »

Quels auront été les phases du projet ?

« La rénovation des bâtiments – le château et l’abbaye – s’est terminée en 2016 après huit ans de travaux. S’en est suivie une très longue et fastidieuse période d’études pour l’ensemble du site et du projet du fait que les administrations ne voulaient pas avoir à analyser les différents aspects du projet de manière scindée. Elles nous ont donc demandé de procéder à des études d’incidence sur la globalité du site : accessibilité, vents, pollution, trafic, faune et flore, etc. Ces études ont duré environ quatre ans. »

Le projet repose sur la réhabilitation et la rénovation d’une ancienne friche industrielle qui était totalement polluée.

« Nous avons également dû demander des arrêtés de réhabilitation pour le site des anciennes cristalleries. L’entièreté de la phase administrative a duré environ huit ans pour enfin obtenir toutes les pré-autorisations en 2016. Nous avons alors entamé, avec la société SPAQuE – spécialisée dans la réhabilitation de friches industrielles et de décharges – la phase de dépollution des terrains. Cela a duré environ un an et demi. Nous venons de recevoir le permis de bâtir pour la première phase de la réaffectation des anciens bâtiments industriels. Les travaux ont commencé ce 20 novembre. L’ouverture du site est prévue en 2022. »

Comment voyez-vous l’avenir du site ?

« Je le vois radieux (rires) ! Dans cinq ans, l’ancien site industriel sera entièrement rénové ; les activités de loisirs dépasseront de loin le cadre de la région liégeoise ; un peu plus de 1 000 emplois de tous types y auront été créés ! Il ne s’agira pas uniquement de postes de travail à haute technologie ; nous aurons besoin d’agents de sécurité, d’agents de maintenance, de vendeurs, de nettoyeurs, etc. »

« Enfin, ce que je vois aussi, c’est que nous avons la chance d’avoir un repreneur de la cristallerie, qui a une énorme volonté de la pousser à un niveau très élevé. La cristallerie, c’est l’âme du site ! »

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