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Digital Transformation

Tirer pleinement parti de l’IA nécessite une véritable stratégie

en collaboration avec
Gregory Delguste et Vincent Rondia, chefs de projet chez Wavenet.
en collaboration avec
Gregory Delguste et Vincent Rondia, chefs de projet chez Wavenet.

L’intelligence artificielle (IA) est sur toutes les lèvres, promettant de révolutionner le monde de l’entreprise. Mais, au-delà du buzz, quels sont les enjeux et comment les sociétés peuvent-elles s’approprier cette technologie pour créer une réelle valeur ajoutée ? Éléments de réponses avec Vincent Rondia et Gregory Delguste, chefs de projet chez Wavenet.

Pour les entreprises, la première étape est de définir clairement leurs objectifs. « L’enjeu majeur, c’est de réussir à combiner le potentiel des différents types d’IA avec les véritables besoins métiers », explique d’emblée Vincent Rondia. « Il s’agit de ne pas tomber dans le travers de vouloir faire de l’IA à tout prix, sans viser une plus-value business. »

Une vision partagée par son collègue Gregory Delguste, qui y ajoute d’autres préoccupations essentielles, que sont « les éléments de confidentialité des données et, dans certains cas, la garantie que les données restent bien propriété de l’entreprise ». De fait, les défis soulevés par l’IA sont multiples : techniques, économiques, mais aussi éthiques et organisationnels. « L’adoption de l’IA impose une réflexion globale sur la manière dont une entreprise fonctionne, bien au-delà du simple déploiement d’un nouvel outil. »

Rassurer et accompagner l’humain

Une grande crainte suscitée par l’IA est son impact sur l’emploi. « L’une des questions qui revient la plupart du temps est : «Quel sera l’impact sur le travail des gens  ?»  », reconnaît Vincent Rondia. «  L’accent est souvent mis sur le remplacement des humains par des machines. Pourtant, la véritable opportunité est ailleurs  », insistent nos deux experts. « Il s’agit de rassurer les équipes en montrant que l’IA est avant tout un assistant, un outil pour augmenter les capacités humaines. »

L’objectif est en effet « d’automatiser un maximum de tâches grâce à l’IA et, finalement, de maximiser le temps des travailleurs à en effectuer d’autres ayant une réelle valeur. » Bien sûr, certains métiers évolueront. Et si certains disparaîtront, ils sont malgré tout amenés à être remplacés par des fonctions qui nécessitent de nouvelles compétences.

Une approche pragmatique : la preuve par le concret

Face à la complexité du sujet, comment Wavenet guide-t-elle ses clients ? La clé réside dans une approche progressive et concrète, souvent initiée par un « Proof of Concept » (PoC). L’idée est de démarrer par un projet pilote ciblé pour démontrer la faisabilité et la valeur de la solution. « En quelques dizaines de jours de travail, on peut démontrer que l’idée, si on la concrétise, apporte bien la valeur qu’on attendait », précise Gregory Delguste.

Cette étape permet non seulement de valider l’intérêt de la technologie, mais aussi d’identifier les points de friction, qu’ils soient techniques, organisationnels ou liés à la gouvernance des données. « C’est en partant de cas d’usage précis que la confiance se construit. Par exemple, Wavenet a développé pour le Secrétariat général de l’enseignement catholique (SeGEC) une IA capable d’assister le département juridique dans la gestion ultra complexe des congés des enseignants. De même, un projet avec la banque CPH vise à examiner comment l’IA peut apporter aux équipes un support complémentaire en matière de compliance. »

Un écosystème wallon en pleine structuration

Cette démarche pragmatique est d’autant plus pertinente que la marge de progression en matière d’IA est encore très grande en Wallonie. Gregory Delguste salue à ce titre les initiatives publiques, comme Digital Wallonia for AI, qui aident à lever les freins financiers et encouragent les entreprises à faire le premier pas : « Les pouvoirs publics ont un rôle à jouer et ils le remplissent très bien aujourd’hui en Wallonie. »

Pour Vincent Rondia, la conclusion est limpide : « Il est primordial de ne pas se lancer dans l’IA de manière déraisonnée. Pour une entreprise, mieux vaut qu’elle se fasse accompagner afin de mener à bien ses projets. » Et qu’on se le dise : l’IA ne se limite pas à Copilot ou ChatGPT !

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