Avec la crise du Covid, soutenir les entreprises sur le plan international s’est avéré plus que jamais indispensable. Stéphane Romans, AWEX Regional Manager Charleroi, nous en dit plus.
Texte : Olivier Clinckart
Peut-on déjà estimer l’impact de la crise sur les exportations ?
Stéphane Romans : « Les entreprises wallonnes exportatrices ont été largement impactées : d’une part, au niveau des ventes, les prospections physiques avec déplacements à l’étranger étant devenues impossibles ou très limitées. D’où une conséquence directe sur les pertes ou reports de commandes. D’autre part, au niveau du sourcing pour les sociétés qui dépendaient de marchés étrangers pour s’approvisionner et fabriquer leurs produits. »
Quelles initiatives ont été prises pour aider ces entreprises ?
S. R. :« Une saine réflexion nous a permis de comprendre que nous pouvions aider les entreprises non seulement à vendre à l’étranger, mais aussi à se fournir ailleurs en sources d’approvisionnement. C’est un nouvel axe porté par nos conseillers économiques et commerciaux, qui peuvent aider les entreprises à trouver des filières alternatives mais également à les relocaliser en Europe et – quand c’est possible – en Wallonie. »
L’aspect digital a également été pris en compte ?
S. R. :« Bien évidemment, cet aspect a été pris en compte dès le début de la crise. Par exemple, nous avons organisé des rencontres entre les entreprises et nos conseillers de manière virtuelle et certaines activités commerciales ont été maintenues en distanciel. L’AWEX a de même organisé des collectivités afin de permettre aux entreprises wallonnes d’être présentes sur des stands virtuels.
Nous pouvons aider les entreprises à trouver des filières alternatives et également à relocaliser ces filières en Europe.
Bientôt, des incitants permettront de soutenir ce type de démarche pour des participations à des foires digitales ou hybrides, l’entreprise ayant la possibilité de se rendre sur place ou d’être présent de manière virtuelle. »
Comment segmenter efficacement les entreprises et leurs besoins ?
S. R. :« Un outil digital – disponible dans le courant du 1er trimestre 2022 – permettra d’affiner, de manière encore plus ciblée le diagnostic du niveau d’internationalisation de l’entreprise, afin de personnaliser davantage notre accompagnement. Cet outil d’inclusion objectif pourra dresser un bilan de la préparation de l’entreprise désireuse de se développer à l’international. Cela lui permettra ainsi de se renforcer pour être encore plus performante, qu’elle débute à l’étranger ou qu’elle veuille accroitre ses parts de marchés existantes. Dans un second temps, un auto-diagnostic en ligne sera également accessible. »
La sectorialisation est également prise en compte ?
S. R. :« Un nouveau département sectoriel de l’AWEX, composé notamment de spécialistes sectoriels, se penche actuellement sur les différentes filières et les écosystèmes porteurs. Son objectif est de détecter et de créer des synergies entre les différentes entreprises y appartenant, ici en Wallonie mais également à l’international. Tout cela dans le but de promouvoir le secteur, d’y renforcer les collaborations et de conclure des partenariats à l’étranger. »