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« Il ne faut pas attendre l’idée parfaite pour se lancer : Just do it !»

L’entrepreneuriat est avant toute chose une affaire de longue haleine. Il faut se lancer, tenir le coup et garder le focus sur son objectif, sans se décourager. Fabien Pinckaers, CEO et Fondateur de Odoo.

Ne pas compter son temps

Il est surprenant d’entendre parfois de jeunes entrepreneurs, à la tête de cinq ou six travailleurs au bout de quatre ans, se plaindre que leur entreprise ne grandit pas comme il le souhaite. Personnellement, au bout de quatre ans, je n’avais qu’un seul employé. Construire un business prend du temps et nécessite des investissements continus sur le long terme, sans se démotiver. Il n’y a généralement pas de raccourci possible.

Notre société s’est battue pendant vingt ans pour imposer son produit. Pendant les moments difficiles, nous avons refusé de nous défocaliser. Nous étions persuadés que nous proposions un meilleur produit que la concurrence. Encore trop d’entreprises qui parviennent à une taille moyenne se dispersent en lançant une floppée de produits ou en rachetant d’autres entreprises. Mieux vaut ne faire qu’une seule chose, le mieux possible et jusqu’au bout.

Construire un business prend du temps et nécessite des investissements continus sur le long terme, sans se démotiver.

Il ne faut cependant pas attendre l’idée parfaite ou l’opportunité incontournable pour se lancer… Just do it ! L’idée se construira avec le travail et l’expérience. Il ne faut pas non plus que votre produit ou votre service soit l’idée du siècle. À titre personnel, je me suis lancé sur un marché où il existait déjà des logiciels de gestion en grand nombre. C’est la manière de faire les choses qui nous a permis de nous distinguer.

Compter surtout sur ses propres moyens financiers

Le succès d’une entreprise est vraiment bien plus une question d’investissement en temps que d’investissement de moyens financiers. Quand j’ai commencé, il m’arrivait de travailler sans me rémunérer. Au départ de mon activité, je n’ai pas non plus cherché de capitaux ; j’ai préféré me débrouiller par moi-même, quitte à tirer la langue durant quelques années.

Au départ de mon activité, je n’ai pas non plus cherché de capitaux ; j’ai préféré me débrouiller par moi-même, quitte à tirer la langue durant quelques années.

Durant son histoire, Odoo n’a finalement procédé que deux fois à des levées de fonds et assez tardivement : il y a eu une première levée de 3 millions d’euros en 2010, alors que la société comptait déjà une centaine d’employés, et une seconde de 7 millions en 2014. Si nous avions levé des fonds plus tôt, je n’aurais plus le contrôle de la société qui, vraisemblablement, n’existerait plus.

Enfin, parlant en connaissance de cause puisque c’est notre cœur d’activité, je conseille vivement à tout entrepreneur de recourir à un excellent outil de gestion informatique.

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