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La formation continue, un impératif pour embrasser le changement

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Employeurs et employés sont-ils suffisamment conscients de la nécessité de se former de manière continue tout au long d’une carrière professionnelle ? Face aux évolutions de nos métiers, c’est pourtant là un impératif absolu. Et ce n’est pas l’offre de formation continue qui manque…

Situation paradoxale

Olivier Lambert
Directeur du Cefora

D’emblée, Olivier Lambert, Directeur du Cefora, note que le secteur de la formation continue de vivre un paradoxe : « D’un côté, les employeurs font constamment face à des problèmes de main-d’œuvre, de métiers en pénurie, de compétences et d’absences de longue durée. De l’autre, nos formations continues destinées au demi-million de travailleurs répartis dans les quelque 60.000 entreprises de la Commission paritaire  200, soit plus d’une entreprise belge sur cinq, n’ont pas encore retrouvé leur niveau de participation d’avant la crise sanitaire. »

Aujourd’hui, certaines compétences professionnelles deviennent obsolètes au bout de trois ans à peine.

L’offre de formations est pourtant pléthorique. Rien qu’au Cefora, on ne compte pas moins de quelque 300  formateurs actifs sur l’ensemble du pays, qui proposent trois types de formations. Un  : le développent de compétences transversales nécessaires dans toute entreprise, comme les outils bureautiques, les langues et les soft skills en matière de développement personnel. Deux : les formations à des métiers tels que comptable, gestionnaire de projets ou responsable RH. Trois : les formations ciblées sur des compétences sectorielles telles que le Building Information Modeling (BIM) dans le secteur du bâtiment.

Des métiers en perpétuelle évolution

Nathalie Lambrechts Directrice de production du Cefora

Nathalie Lambrechts, Directrice de production, souligne, elle aussi, l’importance et même l’urgence d’acquérir de nouveaux savoirs, savoir-être et savoir-faire tout au long de la carrière : « Il y a 30 ans, quand commençait un métier, on pouvait se dire qu’on allait l’exercer de manière stable pendant dix ans ou plus. Aujourd’hui, certaines compétences deviennent obsolètes au bout de trois ans à peine. »

De fait, toutes les entreprises sont confrontées de nos jours à des évolutions permanentes. Rien que les évolutions techniques liées à l’informatique en matière de programmation, d’utilisation d’outils d’intelligence artificielle et de cybersécurité nécessitent des compétences de plus en plus pointues. Et ce n’est pas tout, insiste notre interlocutrice : « Il faut aussi travailler sur les soft skills. Quel que soit le niveau de responsabilité des travailleurs, ils doivent développer leur esprit critique, leurs capacités de communication, à l’oral comme à l’écrit, et de résolutions des problèmes liés au business. »

Non seulement un droit, mais aussi une opportunité…

On peut espérer qu’avec l’entrée en vigueur cette année du Deal pour l’emploi lancé par le gouvernement fédéral, les choses évolueront positivement dans un avenir proche. Ce plan intègre en effet notamment des mécanismes tels qu’un nombre annuel minimal de jours de formation pour les employés plus élevé que par le passé.

Consacrer du temps à la formation n’est pas du temps perdu, mais bien un investissement pour l’avenir. Il faut avant tout le voir comme une opportunité.

Néanmoins, Olivier Lambert estime que l’accès à la formation demeure essentiellement conditionné par une prise de conscience tant du côté des employés que de celui des employeurs  : «  Consacrer du temps à la formation n’est pas du temps perdu, mais bien un investissement pour l’avenir. Il faut avant tout le voir comme une opportunité et il s’agit de la saisir. L’an dernier 56.800 participants issus des entreprises de la CP 200 l’ont bien compris, puisqu’ils ont suivi l’une de nos formations : 43 % en ligne, 24 % en présentiel dans nos locaux et 24 % au sein de leur entreprise. En outre, près de 2.000 chercheurs d’emploi se sont réorientés vers des métiers en pénurie avec l’aide de nos Career Coach. »

Le directeur du Cefora relève aussi cependant qu’environ  95  % des entreprises de la CP 200 sont des PME : « Pour elles, la formation reste difficile à organiser, et ce pour de multiples raisons. Chez Cefora, nous développons de nouveaux formats de formation pour rendre celle-ci plus facilement accessible. »

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