Chaque année en Europe, on jette près de 43 millions d’articles de bureau… dont 90 % finissent incinérés ! Un grand nombre de ceux-ci sont pourtant encore en parfait état. Autant leur donner une seconde vie…
Comme l’explique plaisamment Jeremy Van Mullem, Fondateur de Relieve Furniture, son entreprise « permet de reloger le mobilier orphelin. Nous devons partiellement notre existence à une aberration : beaucoup d’entreprises se débarrassent de tout leur mobilier tous les 5 à 7 ans, parce qu’il est amorti d’un point de vue comptable ou tout simplement par envie de changement. »
Une grande partie de ce mobilier est encore en très bon état, voire quasiment neuf. « Or, nombre d’organisations, notamment dans le secteur associatif ou le milieu scolaire, ne disposent pas d’un budget conséquent à y consacrer. Nous fournissons dès lors une piste basée sur l’économie circulaire et solidaire, qui évite de tout simplement de jeter », précise-t-il.
Plateforme B2B
Relieve Furniture a créé une marketplace B2B : les entreprises désireuses de se débarrasser de leur mobilier peuvent le proposer à la donation à d’autres acteurs. « Pour les associations dans le besoin et les écoles, les prix sont extrêmement réduits, voire purement symboliques. Pour les entreprises, dont celles en début d’activité qui ne disposent pas non plus de beaucoup de moyens, ils restent très attractifs, soit deux à trois fois moins cher que sur un site de seconde main classique. Une partie des recettes est reversée à des associations. »
Précision importante : les bénéficiaires viennent chercher leur commande à l’entreprise via un système d’enlèvement bien ficelé. « Ceci évite des coûts logistiques pour le donateur. Si l’entreprise n’a pas de personnel pour s’en occuper, nous fournissons une assistance payante sur site. Nous proposons également 100 % de garantie d’enlèvement du surplus et un rapport carbone sur l’opération, tous deux payants également. »
Déjà plus de 26.000 articles réaffectés
La plateforme permet essentiellement la revente de chaises, de bureaux, tables, armoires, canapés, luminaires et systèmes de rangement. Elle travaille aussi en collaboration avec deux autres partenaires spécialisés : l’un pour tout le matériel électronique, qui doit toujours faire l’objet d’une révision ; l’autre pour tout ce qui est tapis, carpettes, etc.
Globalement, Jeremy Van Mullem estime que sa société a déjà pu réaffecter plus de 26.000 articles. Ceci représente une économie de plusieurs millions d’euros pour les organisations bénéficiaires, mais aussi de plus de 2.000 tonnes d’équivalent carbone. Ces chiffres sont appelés à augmenter. À L’horizon 2024, l’ambition de notre interlocuteur est de continuer à se développer à l’international, notamment au Royaume-Uni où la société est déjà présente… « Le problème est le même partout ! », conclut-il.