Depuis belle lurette, nombre d’investisseurs, professionnels ou non, se préoccupent déjà des questions de durabilité et d’éthique. Cette année, divers règlements européens font désormais de celles-ci une obligation légale. Les institutions financières connaissent une évolution sans précédents.
Les questions de réchauffement climatique, de perte de biodiversité ou de pollutions diverses sont largement débattues depuis de nombreuses années. Le lancement du Green Deal européen off re le cadre légal permettant de répondre aux défi s environnementaux sur la base d’actions concrètes. Ainsi, comme le précise Pierre Nemeth, CEO de la fintech Sopiad, « Depuis le déploiement des règlementations sur les rapports extra-financiers des entreprises, sont venus s’ajouter deux directives qui posent les bases d’une véritable méthode anti-greenwashing : la Taxonomie et la SFRD (Sustainable Finance Discolure Regulation). »
Toutes deux visent à renforcer la demande de transparence en matière de durabilité des produits financiers. En vigueur depuis mars 2021, la SFDR requiert aux acteurs de marchés financiers de fournir une classification des produits financiers selon leur niveau de contribution à la durabilité. À côté de cela, la Taxonomie fournit aux acteurs de marché un ensemble de règles relatives aux activités économiques pouvant être considérées comme durables sur le plan environnemental.
La coopération entre les fintechs et les institutions financières n’a jamais été aussi judicieuse afin de répondre aux nouvelles directives.
ESG MIFID II, une opportunité d’évoluer vers une meilleure connaissance des investisseurs ?
L’intégration des préférences des investisseurs en matière de durabilité sous la directive MiFID II verra le jour à partir du 2 août 2022. Pierre Nemeth ajoute : « Les gestionnaires de patrimoine et conseillers financiers devront alors capturer les préférences de leurs investisseurs en matière de durabilité et, en parallèle, collecter des informations sur le niveau de durabilité des produits d’investissement. À charge pour elles de proposer à leurs clients des produits en adéquation avec de tels critères. »
Pour notre interlocuteur, « même si cette nouvelle directive est parfois ressentie comme une contrainte administrative, elle constitue cependant une formidable opportunité d’améliorer la centricité client et l’expérience d’investissement. » Et conclut : « La coopération entre les fintechs et les institutions financières n’a jamais été aussi judicieuse afin de répondre aux nouvelles directives – dans les temps-, tout en renforçant le lien entre les conseillers financiers et les investisseurs. »