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Taxonomie européenne : de l’éligibilité à l’alignement

Le Pacte Vert européen vise notamment à atteindre la neutralité carbone d’ici à 2050. Mise en place par la Commission européenne, la taxonomie comprend des critères objectifs permettant de déterminer le caractère durable ou vert des activités économiques. Disposer d’un outil de reporting facilite grandement le travail.

Sarah Lokman.

Sarah Lokman, Head of Sustainability chez Greenomy, ne mâche pas ses mots : « Jusqu’il y a peu, chacun mettait un peu ce qu’il voulait dans la définition de ce qui est durable ou vert. Dès lors, la Commission européenne a mis sur pied la taxonomie afin de la standardiser. » Elle est entrée en vigueur en janvier dernier pour les entreprises de plus de 500 salariés, pour celles qui ont un chiffre d’affaires supérieur à 40 millions d’euros ou un bilan supérieur à 20 millions. Précision de taille : son application se fera de manière progressive. Dans un premier temps, la taxonomie s’applique à une centaine d’activités économiques, mais toutes le seront par la suite.

De plus, les contraintes réglementaires s’alourdiront dès 2023. « Cette année-ci », précise notre interlocutrice, « la première partie porte sur l’éligibilité. Les entreprises doivent juste vérifier si leurs activités entrent dans le cadre de la taxonomie ; il en résultera un score de l’impact de leur activité en matière environnementale et sociale. L’an prochain, on passera à une étape plus loin : l’alignement portant sur quelque 2.500 points. Les entreprises devront alors défi nir leur contribution à l’un des 6 objectifs environnementaux ayant chacun ses propres critères pour atteindre la neutralité carbone. »

Automatisation du processus

Cet exercice se révélera sans doute assez lourd pour bien des entreprises. « Certaines n’ont jamais recueilli le type de données requis dans le cadre de la taxonomie. De plus, tous les partenaires financiers ou investisseurs potentiels d’une entreprise seront eux-mêmes tenus de réclamer son score. »

En outre, souligne Sarah Lokman, « il y a des mises à jour régulières des données, demandées en fonction des discussions avec les institutions publiques, entreprises et ONG. Afin d’automatiser le processus de manière simple, nous proposons un outil de reporting. Une fois son score établi, l’entreprise n’est plus obligée de le refaire chaque fois qu’un partenaire le lui réclame. »

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