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La robotique au bénéfice des clients et des travailleurs

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Dans le secteur du nettoyage, la robotique permet certes des gains de temps et des économies. Mais, comme le relève Michael Platteau, Sales Manager chez Global Net, qui fait partie du Groupe Bunzl, elle est aussi d’un grand secours pour lutter contre la pénibilité du travail et les troubles musculosquelettiques.

Michael Platteau

Sales Manager

Global Net

Problème de santé publique

Le secteur du nettoyage est confronté à un réel problème de santé publique. Nombre de ses travailleurs sont victimes de troubles musculosquelettiques. Comme le détaille Michael Platteau, « très souvent, au bout de plusieurs années, les agents ne gardent que 30 % de mobilité au niveau des épaules et ne savent plus lever les bras qu’avec beaucoup de difficultés. »

D’autres travailleurs rencontrent des soucis au niveau du canal carpien et ont du mal à bouger les poignets. On peut aussi citer les épicondylites, soit les inflammations du nerf du coude, les problèmes de lombaires, de cervicales et de genoux. «  En raison de ces douleurs, un technicien de surface qui a travaillé à temps plein de ses 20 à ses 30 ans passe ensuite en général à mi-temps et continue progressivement à diminuer son temps de travail avec les années, pour une carrière qui va rarement au-delà de 50 à 60 ans. »

Généralisation de la robotique

Heureusement, la robotique commence à se généraliser dans le secteur. Elle permet de contrer ce phénomène, qui impacte aussi fortement le coût opérationnel des entreprises et les caisses de la sécurité sociale.  «  Il est essentiel de disposer de machines automatisées pour diminuer la pénibilité du travail. Apparues il y a quelques années, certaines autolaveuses, par exemple, se remplissent, se vident d’eau, se chargent en électricité et exécutent des tâches de façon entièrement autonome », explique notre interlocuteur.

Pour être précis, il y existe deux catégories d’autolaveuses : celles entièrement automatisées et celles qui demandent une intervention humaine. « Dans ce dernier cas, on en distingue encore trois types. Un : les autolaveuses ‘stand on’, équipées d’un volant et conduites en position débout. Vu qu’il n’a pas d’amortisseur, ce modèle impacte directement la colonne vertébrale. Deux : les machines autoportées, sur lesquelles les utilisateurs sont assis comme sur un fauteuil de voiture. Ayant très peu d’amortisseurs, elles impactent aussi la colonne. Trois : les machines accompagnées, à l’arrière desquelles marchent les utilisateurs. »

À l’ère de la cobotique

Michael Platteau précise encore qu’ « un technicien de surface bien équipé nettoie une surface de l’ordre de 300 m² par heure, alors qu’un robot autonome peut réaliser jusqu’à 3.000 m². » Dans ce dernier cas, la société Bunzl a choisi de travailler avec des robots Gausium Robotics munis de logiciels d’intelligence artificielle. « Un robot autonome livré chez un client continue de s’éduquer et d’optimiser ses tâches pendant les 6 à 10 semaines qui suivent, notamment en fonction de nouvelles contraintes ou pour diminuer sa consommation électrique. »

Pour lui, il ne fait aucun doute que «  la robotique est une véritable lame de fond dans le secteur du nettoyage. Les normes d’hygiène ne cessent d’évoluer et il est dès lors impératif de pouvoir mieux s’organiser pour gagner du temps, tout en améliorant la qualité du nettoyage. Il faut arriver à optimiser le travail des agents afin qu’ils puissent se charger de tâches plus précises aux endroits encore non accessibles aux machines. »

La robotisation est d’autant plus nécessaire que les prix dans l’industrie du nettoyage sont en permanence tirés vers le bas par la clientèle ; les rendements sont donc plus faibles au mètre carré. « Mais, comme on le voit, la robotique ne remplace pas non plus entièrement l’opérateur humain. Aujourd’hui, nous sommes à l’ère de la cobotique, c’est-à-dire de la robotique collaborative, où la technologie est là pour assister l’humain dans ses tâches quotidiennes. »

L’entreprise Global Net a officiellement obtenu la certification ‘Great Place to Work’, synonyme de leur engagement à proposer un environnement de travail inclusif, innovant et motivant à leurs employés

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