Comment adapter la formation aux évolutions des métiers actuels ? Et répondre à la demande des secteurs de niche ? À l’ère du digital et de l’émergence des nouvelles formes de travail, la formation se doit de se mettre à jour.
Texte : Maria-Laetitia Mattern
Objets connectés, bureaux satellites, ubérisation de l’économie, digitalisation… Ces termes vous sont sûrement familiers. Ils représentent, en effet, certaines facettes du marché du travail actuel. Changeant, dynamique, risqué, celui-ci nécessite des formations adaptées.
C’est seulement en restant à l’écoute des besoins des entreprises que la formation pourra répondre aux demandes précises du marché et ainsi remplir son rôle indispensable auprès de la société : celui de préparer au mieux les travailleurs à leur métier de demain.
Les métiers d’avenir
L’évolution des métiers induit une mutation des risques mais également la naissance de nouvelles fonctions. En effet, le domaine spatial, ferroviaire, automobile ou encore les énergies renouvelables progressent et offrent de nouvelles opportunités.
Pour répondre à ces exigences, certaines formations ont vu le jour en se basant directement sur les besoins des entreprises. C’est notamment le cas du certificat interuniversitaire en électronique de l’énergie qui, dès janvier 2020, permettra de répondre à une demande croissante des industriels de la région de Charleroi en ingénieurs spécialisés dans ce domaine d’avenir.
Conseiller en prévention : répondre aux nouveaux risques
Le métier de conseiller en prévention est essentiel et ne cesse d’évoluer, que ce soit au niveau du contenu des programmes ou celui de la composante humaine. Par exemple, comment protéger le travailleur lorsque son employeur est remplacé par un algorithme ? C’est notamment le cas pour les livreurs de repas qui roulent à vélo en suivant les commandes d’un logiciel. Comment prévenir leurs accidents et les protéger au mieux ? Le rôle du conseiller en prévention est ici crucial et se doit de répondre aux particularités de ces nouvelles formes de travail.
Par ailleurs, on sait que les risques psychosociaux (RPS) et les troubles musculosquelettiques (TMS : maux de dos, tendinites…) représentent 70 % des causes d’absentéisme au travail, il est donc plus que jamais essentiel d’adapter la fonction du conseiller en prévention à la réalité du terrain.
Article rédigé en collaboration avec le Dr. Mourad Bellal.