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Future of Work

Soyez brain friendly !

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La crise sanitaire bouleverse nos façons de travailler. Patrick Goffart, Founding Managing Partner de Neurolead, insiste sur la nécessité de créer un contexte privilégiant la confiance et l’engagement plutôt que la peur et le stress.

Texte : Philippe Van Lil

Patrick Goffart

Founding Managing Partner

Neurolead

Quel regard portez-vous sur l’évolution actuelle du monde du travail ?

Patrick Goffart : « C’est un moment de challenge où l’on remet en cause des manières traditionnelles de travailler. Ce n’était ni attendu ni recherché mais on ne reviendra plus en arrière. Le télétravail implique de la délégation, de l’autonomie et de la confiance. »

La situation impose que les organisations soient gérées sur un mode ‘brain friendly’, qui tient compte de la santé mentale et de l’utilisation optimale de l’esprit humain. 

« Les soft skills reprennent de l’importance dans un contexte à distance : la capacité de communiquer, le maintien de l’esprit d’équipe, la gestion du bien-être, etc. La situation impose que les organisations soient gérées sur un mode ‘brain friendly’, qui tient compte de la santé mentale et de l’utilisation optimale de l’esprit humain. »

Que recouvre précisément le « brain friendly » ?

P. G. : « Il revêt deux aspects. Le premier est de mobiliser et respecter de manière optimale les règles de bon fonctionnement du cerveau. Ça s’apprend. Quand on comprend ce qu’est une émotion et à quoi elle sert, on développe son intelligence émotionnelle. Les neurosciences ont démontré qu’environ 60 % de la performance d’un individu provient de ce type d’intelligence. »

« Globalement, elles ont permis de valider ou d’invalider scientifiquement un certain nombre de principes et croyances sur la communication, l’émotion, l’état d’esprit, l’engagement, la performance, etc. »

Quel est le second aspect ? 

P. G. : « C’est d’obtenir des résultats en entreprise en gérant professionnellement les quatre causes profondes de nos comportements :  la manière dont on pense, les émotions qui conditionnent nos pensées, les motivations qui alimentent les émotions, et les équilibres physiologiques qui sous-tendent le tout. Il s’agit d’agir sur ces quatre éléments pour que l’entreprise soit performante. »

À quoi cela mène-t-il en pratique ?

P. G. : « D’abord à ne pas se tromper. Par exemple, ne pas confondre pression et stress ; la pression augmente l’adaptabilité mais le stress l’anéantit. Ensuite, à faire ce qui marche, de manière prouvée. Le premier devoir d’un leader, c’est la connexion, la collaboration, la création de liens. »

« Dans la situation actuelle, je recommande aux leaders de soigner l’informel au moins autant que le formel. Les réunions virtuelles sur les dossiers ne suffisent pas. Il faut aussi prendre des nouvelles de ses collaborateurs au moins une fois par semaine en s’intéressant à la personne avec empathie. »

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