Vous désirez investir dans des œuvres d’art ? Que choisir : art ancien ou art contemporain ? À quels éléments être attentifs ? Les conseils de Georges Van Cauwenbergh, CEO d’Artimo Fine Arts et membre de la Chambre royale des antiquaires et des négociants en œuvres d’art de Belgique (ROCAD).
« En matière d’investissement et de rendement, la différence majeure entre art ancien et art contemporain est l’aspect spéculatif. La cote d’un artiste encore en activité qui continue d’exposer et d’évoluer peut grimper, alors que celle d’artistes décédés varie généralement très peu », déclare d’emblée Georges Van Cauwenbergh. « En réalité, la valeur de l’art contemporain est influencée par la qualité des œuvres et la manière dont l’artiste se réinvente. De son côté, la valeur des objets d’art ancien dépend principalement de leur rareté, de l’offre et de la demande et, parfois, d’une certaine mode qui se manifeste sur une génération entière. Par exemple, l’Art déco du début du XXe siècle est redevenu au goût du jour, alors qu’il était moins en vogue il y a cinquante ans. »
L’art ne s’achète pas de façon impulsive
Dans le cas de l’art contemporain, un autre élément crucial entre également en ligne de compte : l’importance de la galerie qui représente l’artiste. Pour vérifier la qualité et l’intégrité d’une galerie, notre interlocuteur recommande de se renseigner d’abord sur sa participation à des foires internationales reconnues et sur l’importance des artistes qu’elle représente.
« Plus une galerie est prestigieuse, plus elle peut influencer la valeur de l’artiste », insiste Georges Van Cauwenbergh. « Le plus souvent, les galeries d’art contemporain connues sont établies depuis plusieurs décennies. Elles participent en outre à des foires d’envergure, comme Art Basel, la BRAFA ou la TEFAF, qui bénéficient de comités de sélection rigoureux et qui valident ainsi la réputation de la galerie. Enfin, elles ont pour habitude de suivre les artistes, ce qui est essentiel pour la promotion de l’artiste et le renforcement de la confiance dans la valeur de ses œuvres. L’art s’achète avec la confiance, pas de façon impulsive. »
Pour l’art ancien, il est essentiel que la galerie soit affiliée à des institutions ou associations reconnues, telles que la ROCAD ou le SNA, gage de son sérieux et de sa réputation. Un dernier Conseil : « Pour tous les types d’art, il est recommandé de privilégier les galeries qui concentrent leur expertise sur des domaines spécifiques, garantissant ainsi une connaissance approfondie et une sélection soignée des œuvres présentées. »