Nous vivons des temps incertains, marqués par une montée des tensions géopolitiques, une inflation qui grignote le pouvoir d’achat des ménages, des marchés boursiers qui virent plus souvent au rouge qu’au vert, et des rendements réels, pour la plupart, négatifs. C’est donc une période exigeante pour le secteur de la gestion de patrimoine. Marc Van de Gucht, Directeur Général BEAMA.
Si le Belge reste attaché à son livret d’épargne, cela s’explique en grande partie par son aversion pour le risque. Malheureusement, la plupart d’entre eux ne réalisent pas encore pleinement que des rendements réels positifs à long terme ne peuvent être obtenus qu’en investissant. Sachant que plus de 60 % des Belges, en particulier les jeunes, déclarent ne rien ou presque rien connaître de l’investissement, nous réalisons que cette aversion pour le risque est en partie due à un manque de connaissances financières. Faire de l’éducation financière une priorité est une responsabilité partagée, impliquant non seulement le secteur financier, mais également le gouvernement, le secteur de l’éducation, et toutes les autres parties prenantes.
Plus de 60 % des Belges, en particulier les jeunes, déclarent ne rien ou presque rien connaître de l’investissement.
Durabilité
En août, nous avons célébré le premier anniversaire de l’entrée en vigueur des nouvelles règles MiFID sur la durabilité. Depuis cette date, les institutions financières interrogent les clients pour savoir s’ils sont intéressés par des produits d’investissement durables. L’objectif de cette démarche est de mettre en relation ces préférences en matière de durabilité avec des produits d’investissement. Cela représente également un défi pour le secteur de la gestion de patrimoine, car les données nécessaires à une évaluation précise ne sont pas encore pleinement disponibles.
L’environnement économique, géopolitique et technologique en constante évolution exige du secteur de la gestion de patrimoine une réévaluation de ses stratégies traditionnelles.
Tirer parti des difficultés
L’environnement économique, géopolitique et technologique en constante évolution exige du secteur de la gestion de patrimoine une réévaluation de ses stratégies traditionnelles. La capacité à anticiper ces fluctuations et à apporter des ajustements est une compétence essentielle pour les gestionnaires de patrimoine qui souhaitent protéger et faire croître les portefeuilles de leurs clients. Malgré tout, les gestionnaires de patrimoine parviennent à offrir à leurs clients des rendements nets réels, en tenant compte de leurs besoins personnels, de leur horizon à long terme, et l’utilisation des techniques de gestion du risque, notamment la rotation entre différentes classes d’actifs. Que vous soyez un professionnel chevronné de l’industrie, un investisseur ou simplement quelqu’un cherchant à mieux comprendre les marchés financiers, essayons tous de tirer parti des difficultés comme catalyseur de l’innovation et de la croissance.