Actuellement, les marchés financiers pâtissent de nombreuses incertitudes liées à un contexte chahuté. En dépit de cela, il reste des solutions pour préserver son épargne, voire la faire fructifier.
« Quand on fait un placement, la fiscalité est souvent une dimension négligée », pointe d’emblée Benjamin Ingelrest, Consultant financier et membre du comité d’investissement au sein de la société Pareto. « Si on étudie l’évolution d’un rendement au fil des années, des différences de taxation apparemment faibles peuvent avoir un impact significatif au bout du compte ».
Au-delà des taxes, c’est surtout le contexte incertain sur les marchés financiers qui domine dans bien des esprits. Ils réagissent aux tensions géopolitiques et à leurs effets sur les matières premières et l’énergie, avec des flambées d’inflation à la clé. « Depuis le début de l’année, le marché des actions a trinqué, enregistrant des baisses de 15 à 20 % », résume notre interlocuteur. « En outre, si, il y a 18 mois, les taux d’intérêt étaient proches de 0 %, l’inflation était quasi nulle. Aujourd’hui, les taux ont remonté, avec une inflation avoisinant les 12 %. Le différentiel est bien plus défavorable, raison pour laquelle Il est plus que jamais nécessaire d’activer son épargne. »
Revenons-en aux fondamentaux !
Dans un tel contexte, il faut en revenir aux fondamentaux : diversifier son portefeuille, n’investir que l’argent dont on n’a pas besoin à court terme, rester rationnel et cohérent. « La volatilité est une chose normale dans les marchés financiers », estime Benjamin Ingelrest. « Pourtant, l’an dernier, nombre d’investisseurs se lançaient encore sur les marchés financiers, alors qu’ils étaient à un pic de valorisation. Au début de la guerre en Ukraine, il y a eu un fort engouement sur l’or : les boutiques d’achat-vente ne désemplissaient pas, alors qu’il était aussi à un pic. »
En réalité, selon notre consultant, le marché des actions est sans doute plus attractif : « Vous voyez des sociétés avec des valorisations beaucoup plus basses, alors que leurs bénéfices continuent à croître et que leurs perspectives sont bonnes. Pourquoi ne pas en profiter ? Sur les obligations, on commence à voir des opportunités, comme des obligations sur la dette américaine avec 4 % de rendement à relativement court terme. Je conseille cependant d’attendre encore un peu. Tant que l’inflation continue à monter et les que les banques centrales augmentent leurs taux, les obligations vont continuer à souffrir. »