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Logements bruxellois : les expatriés ne font plus flamber les prix

À Bruxelles, les expatriés privilégient les biens neufs plutôt haut de gamme. On ne peut toutefois plus les accuser d’y faire grimper les prix. Ils ont appris à connaître notre marché local.

Texte : Philippe Van Lil – Photo : ah.life

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Pierre-Alain Franck 

Administrateur de l’Union Professionnelle du Secteur Immobilier (UPSI)

Quel est le profil des expatriés à Bruxelles ?

Pierre-Alain Franck : « Il y a trois types de profils en réalité : les cadres de sociétés importantes, le personnel diplomatique des ambassades, et toutes les personnes qui gravitent autour de la Commission et du Parlement européens. »

« Ils partagent une caractéristique commune : ils ne sont jamais sûrs du temps qu’ils vont rester. Ce sont en général des personnes avec des salaires relativement élevés, ce qui, en termes de logements, leur permet de viser le moyen voire le haut de gamme. »

Quels types de biens privilégient-ils ?

« Généralement, il s’agit de biens neufs ou fraîchement rénovés situés à proximité des transports en commun. Étonnamment, même s’ils souhaitent très souvent disposer d’un véhicule, les expatriés ne s’en servent que pour sortir de Bruxelles et non au quotidien à l’intérieur de la capitale. »

Depuis 2008, la deuxième vague d’expatriés se montre beaucoup plus rationnelle dans ses achats et locations.

« Il y a encore deux critères fondamentaux : la présence de services de proximité et, surtout, celle d’écoles internationales : l’École européenne, évidemment, mais aussi des écoles japonaises, allemandes, anglaises, etc. Comme ces écoles sont plutôt situées au sud et à l’est de Bruxelles, c’est logiquement dans ces quartiers-là que les expatriés cherchent des logements. »

Les expatriés poussent-ils les prix à la hausse ?

« Bruxelles a connu deux grandes vagues d’expatriés. Entre 2002 et 2008, la première ne connaissait pas tellement le marché belge à son arrivée et avait tendance à le surcoter. Ils étaient donc prêts à payer plus cher pendant quelques temps. »

« Depuis 2008, la deuxième vague se montre beaucoup plus rationnelle dans ses achats et locations et se dirige bien moins dans la surenchère. Les expatriés arrivés récemment ont en outre un réseau local de personnes à même de les conseiller. »

S’orientent-ils plus vers la location ou l’achat ?

« Leur comportement immobilier évolue au fil du temps. En début de séjour, soit pendant un an ou deux, de 90 à 100 % des expatriés se tournent vers la location. Ensuite, ceux qui restent plus longtemps optent à 70 % pour l’achat. Globalement, les expatriés se répartissent à 50 % sur l’achat et 50 % sur la location. »

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