Le 5 février prochain, l’équipe de Realty lance une formule inédite d’événement à Bruxelles dans le cadre de Futurebuild Belgium, le tout nouveau salon professionnel de la construction. Intitulé Realty Talks, il entend offrir non pas des débats abstraits, mais bien des solutions concrètes liées notamment à la technologie et la durabilité. Rencontre avec deux de ses participantes sur quelques-uns de ces enjeux : Sandra Gottcheiner, Présidente de la Commission ESG/Taxonomie de l’UPSI et Anne-Michèle Janssen, Directrice du Cluster Eco-Construction.
Sandra Gottcheiner
Présidente de la Commission ESG/Taxonomie de l’UPSI
Anne-Michèle Janssen
Directrice du Cluster Eco-Construction
En quoi les certifications environnementales contribuent-elles à augmenter les retours sur investissement et à faciliter les ventes ?
A. M. Janssen : « Les certifications LEED et BREEAM, notamment, représentent un véritable levier de dynamisation pour la vente ou la location d’espaces de bureaux. Il faut souligner que ces certifications se font sur une base volontaire et qu’elles dépassent les obligations réglementaires imposées par les États. Elles prennent en compte non seulement les critères environnementaux, mais aussi ceux liés à l’usage des bâtiments. C’est là une véritable valeur ajoutée, car elles assurent aux propriétaires et aux gestionnaires de bâtiments une maîtrise des consommations ainsi qu’une pérennité du prix de revente ou de location à long terme. »
S. Gottcheiner : « Ces certifications proposent des échelles de prestation obtenues grâce à des points acquis dans divers domaines. Aujourd’hui, les projets inscrits dans les portefeuilles des professionnels de l’immobilier atteignent des niveaux Excellent ou Outstanding pour le BREEAM, et Gold ou Platinum pour la certification WELL, ou respectent l’alignement à la taxonomie européenne. Pour les investisseurs professionnels, les certifications garantissent des bâtiments hautement performants sur le plan énergétique ; pour les investisseurs privés, c’est aussi une sécurité fiscale pour l’avenir. »
Les clients accordent-ils de l’importance aux critères environnementaux ?
S. Gottcheiner : « Jusqu’il y a peu, lorsque nous demandions à nos vendeurs de parler des aspects énergétiques et de la PEB, ils nous indiquaient que ce n’était pas forcément un sujet d’intérêt majeur pour les clients. Cependant, depuis environ un an et demi, ces critères sont devenus parmi les plus importants dans les entretiens. Les coûts de l’énergie et la tranquillité d’esprit règlementaire sont même devenus des priorités. »
A. M. Janssen : « La question du coût des factures de gaz, d’électricité et d’eau est en effet un facteur clé. Parallèlement, le confort global suscite de plus en plus d’intérêt. Par exemple, un bâtiment mal exécuté peut présenter des risques de moisissure liés à des ponts thermiques ou à une ventilation insuffisante. Dans ce contexte, les certifications environnementales deviendront probablement plus contraignantes à l’avenir ; elles ne se limiteront sans doute plus seulement à des standards d’isolation, mais elles offriront aussi une garantie sur la maintenance. »