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Des habitats partagés comme réponse à la crise du logement

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Dans les grandes villes, la crise du logement est une réalité. Elle oblige à envisager des solutions telles que l’habitat partagé, également synonyme d’économies d’énergie.

Texte : Philippe Van Lil

Amaury Michiels

Managing Director

Ikoab

Crise du logement et coûts énergétiques

Depuis des décennies, le prix de l’immobilier ne cesse de grimper en flèche. C’est en particulier le cas à Bruxelles, mais le phénomène est touche aussi les autres grandes villes du pays. En Wallonie aussi, le bâti est vieillissant, souvent de piètre de qualité et particulièrement énergivore en raison d’une mauvaise isolation.

Pour bien des bourses, l’augmentation vertigineuse actuelle des cours du pétrole ou du gaz ne fait que renforcer les difficultés à se loger. En outre, les rénovations de bâtiments sont difficiles à supporter vu la hausse des prix des matériaux consécutive à celle des prix de l’énergie.

Co-living versus colocation

L’habitat partagé s’avère souvent une solution optimale pour faire face à la crise du logement. La société Ikoab propose un concept de co-living. Comme l’explique Amaury Michiels, son Managing Director, « nous acquérons et rénovons des maisons unifamiliales ou de maître, dans lesquelles chaque occupant dispose ensuite d’une chambre privative et, la plupart du temps, de sa propre salle de bains. Tout le reste de l’immeuble est partagé : cuisine, salon, salle à manger, WC, etc. » Ces maisons offrent parfois aussi d’autres espaces partagés, comme une zone de coworking, une salle de cinéma ou une salle de sport.

Le co-living ne doit cependant pas être confondu avec une colocation traditionnelle. « Dans ce dernier cas, précise notre interlocuteur, les logements sont souvent moins qualitatifs et de plus petite taille, et les locataires déjà présents ‘cooptent’ les nouveaux arrivants, souvent des amis. Dans le cas du co-living, un Community Manager en interne a pour mission de faire en sorte que le nouvel arrivant ait des points d’accroche avec les autres membres. »

Surtout pour les célibataires

Cela étant, pour l’heure, Ikoab n’accepte qu’un seul couple par habitation partagée, privilégiant essentiellement des célibataires de 23 à 35 ans. 

« Nous envisageons toutefois d’évoluer vers d’autres formules supplémentaires : des habitats pour des gens âgés de 45 à 65 ans, soit célibataires, soit divorcés ; des habitats pour des publics spécifiques comme les familles monoparentales. La présence d’enfants entraînerait la nécessité de disposer d’autres espaces comme un jardin et une salle de jeux. »

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