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Durabilité : le secteur verrier toujours plus innovant

Avec un produit presque aussi mince qu'un simple vitrage, Fineo propose des coefficients d'isolation 2 fois meilleurs que du double vitrage et nettement meilleurs que du triple.

Tant au niveau des processus de production que des matériaux, l’industrie du verre en Belgique innove en permanence pour réduire les émissions de CO2.

Avec environ 15.000 collaborateurs, AGC Glass Europe produit et commercialise des produits verriers pour la construction (bâtiments résidentiels et commerciaux) et les systèmes de mobilité (pare-brise, vitres de portes pour trains, bus et voitures).

Ayant son centre européen de R&D basé à Gosselies, le groupe montre son ambition d’innover, comme l’explique Marc Foguenne, Vice-Président Sustainability chez AGC  : « Nos 300 chercheurs de 23 nationalités différentes travaillent soit sur les processus de production, soit sur le développement de produits. Avec des innovations étonnantes, comme pour le secteur télécom : nous planchons sur des antennes presque invisibles, directement intégrées dans le verre. Ainsi, de manière schématique, il devient possible pour une antenne d’être ‘imprimée’ sur un pare-brise ou la fenêtre d’une maison, et combiner sa fonction première avec une fonction active telle que la transmission du WiFi dans l’habitation. »

Vitrage sous vide

Fort de cette expertise, AGC s’inscrit pleinement dans les préoccupations environnementales actuelles. Le vitrage sous vide Fineo constitue un exemple marquant  : « L’idée de base est d’augmenter l’isolation d’une maison. Un vernis invisible à l’oeil nu est déposé sur une feuille de verre. La qualité de ce vernis est de laisser rentrer le rayonnement du soleil dans la maison, tout en conservant l’énergie émise par ce rayonnement, ce qui se révèle évidemment très intéressant en hiver. »

Actuellement, nous émettons 12 kg de CO2 pour produire 10 kg de verre. L’objectif est de réduire ces émissions de plus de 40 %.

De plus, les vitrages Fineo offrent un coefficient d’isolation thermique équivalent à celui d’un triple vitrage. Or, comme le précise Marc Foguenne, « l’inconvénient d’un triple vitrage conventionnel est d’être très épais (4-5 cm d’épaisseur), rendant le produit plus lourd. D’où notre réflexion : comment obtenir un vitrage très isolant, mais plus mince ? Fineo répond à cette question : 2  feuilles de verre très étanches de 4  mm chacune sont assemblées avec un écart entre elles de 100 microns (0,1 mm). Dans cette cavité microscopique, nous créons un vide, dont l’avantage majeur est d’accroître l’isolation de façon considérable ».

Résultat  : avec un produit presque aussi mince qu’un simple vitrage, on obtient des coefficients d’isolation 2 fois meilleurs que du double vitrage et nettement meilleurs que du triple. Autre avantage, hormis des propriétés d’isolation acoustique uniques, ce produit révolutionnaire se pose dans la journée, sans devoir démonter les châssis et sans que les résidents ne doivent quitter le bâtiment.

Production durable

Inévitablement, AGC émet elle-même du CO2 lors de la fabrication de ses produits. Un paradoxe apparent sur lequel le groupe travaille activement en suivant sa ‘Feuille de Route vers la neutralité carbone’. Marc Foguenne détaille les actions mises en oeuvre : « Nous avons réalisé un bilan carbone complet de toutes nos activités, aussi bien lors des étapes de production que lors du transport des matières premières, des déplacements de personnes, etc. Ce bilan complet nous mènait à un total de 12 kg de CO2 pour 10 kilo de verre. L’objectif a été de passer de 12 kg à 7 kg, soit une réduction de plus de 40 %. »

En Belgique, nous avons encore investi il y a peu 30 millions d’euros dans notre site de Moustier-sur-Sambre, ce qui montre la volonté du groupe d’ancrer l’emploi dans notre pays.

Mais comment parvenir à une telle réduction? « Tout d’abord, en étudiant les matières premières qui produisent moins de CO2. Le verre étant recyclable quasiment à l’infini, nous en récupérons beaucoup plus qu’auparavant. Ensuite, au niveau du transport, ces matières premières arrivent désormais à plus de 70 % par bateau dans certaines usines. »

Une approche holistique

Parallèlement, le travail sur les lignes de production se fait à de très hautes températures. Le choix est donc fait d’y remplacer le gaz naturel par de l’électricité pour fondre les matières premières : « Des électrodes alimentés en électricité permettent, par effet de joule, de fondre la masse de verre. Afin de produire cette électricité de la façon la plus verte possible, nous avons installé 40.000  panneaux solaires sur les toits du groupe et nous utilisons également des systèmes éoliens. »

Au niveau de la logistique, plusieurs activités ont été rassemblées dans certaines usines pour éviter des transports excessifs. Un système de transport multi-modal – camions (vers ou depuis une gare) et trains pour la majeure partie du trajet – a également été développé.

«  En Belgique, nous avons encore investi il y a peu 30 millions d’euros dans notre site de Moustier-sur-Sambre, ce qui montre la volonté du groupe d’ancrer l’emploi dans notre pays, tout en nous inscrivant dans les préoccupations environnementales de notre époque. Le secteur industriel est pleinement conscient de ces enjeux qui donnent tout leur sens à notre activité, et les jeunes talents qui nous rejoignent contribuent à aller de l’avant vers ces objectifs », conclut Marc Foguenne.

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