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Habitat partagé, immeubles rénovés

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Dans les centres urbains, les prix élevés et une certaine décrépitude de l’immobilier posent des problèmes pour trouver des logements décents. Pour Harold van Schevensteen, Claire Sallets, Nicolas Kunkera et Matthieu Ghins, tous les quatre Co-Founder de Neybor, la formule de l’habitat partagé constitue une belle alternative à l’offre actuelle de logement à Bruxelles. 

Texte :  Philippe Van Lil

Pourquoi vous êtes-vous lancé dans l’aventure de l’habitat partagé ?

Harold van Schevensteen Co-Founder de Neybor

Harold van Schevensteen : « Neybor est né du constat que le partage d’espace, de ressources et de moments peut être un moyen évident d’adresser la densification urbaine toujours plus importante que subissent la plupart des villes européennes. Constituée d’architectes et de designers, notre équipe réaménage et rénove des bâtiments existants, avec l’objectif de proposer une manière différente d’habiter la ville et d’élever le standard de vie au sein de celle-ci. Nous sommes convaincus que l’optimisation des espaces peut aboutir à un niveau de confort de vie plus élevé pour tous. » 

De quel type de rénovations parle-t-on ?

H. v. S. : « Lorsque nous reprenons un bâtiment, nous le rénovons en profondeur, avec une optique qualitative à très long terme. Trop souvent, les propriétaires d’immeubles n’investissement pas assez dans la rénovation ; ils le font de manière très superficielle dans une vision de rentabilité à court terme. Tout cela nous a menés à mettre en place des solutions pérennes. Dès lors, nous revoyons de fond en comble l’isolation de la toiture et des murs, l’isolation acoustique, l’électricité, etc. Notre leitmotiv, c’est la qualité du bâti pour assurer une qualité de vie des occupants ainsi qu’une gestion responsable de nos bâtiments. Selon nous, l’habitat partagé nécessite des configurations intérieures spécifiques ; il doit respecter des principes de sécurité incendie et répondre à une excellente isolation acoustique pour préserver l’intimité des habitants. »

Qu’en est-il de l’efficacité énergétique ?

H. v. S. : « Elle est évidement une priorité pour nous, non seulement dans un souci d’économies budgétaires mais avant tout parce que cela fait partie de nos valeurs. Le secteur du bâtiment est l’un des plus concerné par les enjeux du développement durable. À lui seul, le secteur de la construction représente environ 40 % des émissions de CO2, 37 % de la consommation d’énergie et 40 % des déchets de produits. C’est la raison pour laquelle, nous donnons la priorité à la rénovation du bâti existant avant de considérer toute nouvelle construction. »

Le partage d’espace, de ressources et de moments peut être un moyen d’adresser la densification urbaine toujours plus importante que subissent la plupart des villes européennes.

« Ce souci de l’efficacité énergétique se traduit ensuite par les multiples solutions que nous mettons en place dans notre parc immobilier : amélioration de la performance énergétique des bâtiments (PEB), installation de panneaux solaires, suivi des consommations à l’aide de systèmes intelligents, gestion de la ventilation des bâtiments, etc. De manière générale, la digitalisation des opérations nous permet un meilleur suivi. Le monde de l’immobilier est à la traîne en matière de transition digitale. Nous avons une longueur d’avance sur ce plan. »

Vous avez manifestement le souci du détail…

Claire Sallets
Co-Founder de Neybor

Claire Sallets : « Oui, au point que nous avons développé notre propre collection de mobiliers intégrés pour optimiser l’usage des espaces. Sur le plan technologique, nos locataires ont accès à une application qui permet d’adresser immédiatement leurs demandes à nos responsables en cas de problèmes. L’offre résidentielle classique n’est généralement pas du tout adaptée pour un public dynamique à la recherche de contacts sociaux, d’expériences humaines et de facilité d’emménagement. Nous remédions à cela par des voies digitales, que ce soit en termes d’organisation des visites, de signature des contrats ou de gestion au quotidien. Notre infrastructure digitale permet à une équipe de seulement deux personnes de gérer jusqu’à 1.000 chambres sur le terrain, tout en en améliorant l’expérience client. »

Et donc d’optimiser leur niveau de confort ?

C.S. : « Notre objectif est de renforcer la sphère privée de nos locataires, tout en préservant les aspects positifs de la vie en communauté. Nos maisons offrent des cellules privatives, où l’on peut dormir, travailler, recevoir un ami et garder ses biens personnels, et des parties communes – salon, espace de coworking, cuisine, buanderie, toilettes, voire une salle de sport et un jardin. Ces parties-là peuvent même être fréquentées par des membres de notre communauté de locataires installés dans d’autres immeubles, selon des horaires prédéfinis. Dans certains immeubles, les chambres comportent leur propre salle d’eau avec évier, petite douche et toilette. L’habitat partagé se révèle aussi économiquement intéressant car on partage le coût des charges : énergie, accès internet, nettoyage, etc. »

Comment voyez-vous votre avenir ?

H. v. S. : « En tant que jeune société, nous avons essentiellement repris des maisons unifamiliales. À l’avenir, nous souhaitons diversifier notre offre, entre autres avec des formules où le degré de mélange entre espaces privés et publics au sein d’un même immeuble variera en fonction de la demande. À l’inverse, nous disposons déjà d’un immeuble avec 11 studios équipés de cuisines privatives, mais toujours avec des espaces communs comme une buanderie, une salle de sport, un lieu pour organiser des événements et un jardin. »

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