Avec la pandémie de coronavirus, le secteur de l’immobilier a dû se réinventer rapidement pour mieux intégrer la digitalisation. Explications de Jonathan Delhez, Coordinateur du Centre d’Études et de Formations Immobilières.
Texte : Olivier Clinckart
Jonathan Delhez
Coordinateur
Centre d’Études et de Formations Immobilières
Suite au confinement du début de la crise sanitaire, les agents immobiliers se sont vus confrontés à la quasi impossibilité d’organiser des visites. C’est là que des carences sont apparues au grand jour quant aux aptitudes des professionnels du secteur en matière de digitalisation.
Comme le confirme Jonathan Delhez « nous avons été surpris de constater que pour 30 à 40 % de ces professionnels, l’aspect digital du métier leur était largement inconnu. Il était donc important de réagir rapidement. »
Les premières semaines de confinement ont vu une explosion des demandes sur tous les aspects digitaux du métier.
Une enquête a dès lors permis de dégager un état des lieux : « Peu d’acteurs du milieu avaient anticipé une telle crise. De plus, l’abondance de possibilités et de nouvelles opportunités digitales ont fait que beaucoup se sentaient dépassés, n’osant pas s’engager dans une démarche numérique. Enfin, certains manifestaient également la crainte que le digital vienne se substituer aux activités du courtier et du syndic. Or, il n’en est rien. S’il y a bien un métier où le contact humain reste primordial, c’est celui d’agent immobilier ! »
L’importance de la formation
Face à ce constat, la nécessité de formation digitale prend d’autant plus son sens. Or, là aussi, le secteur a dû s’adapter : « Les premières semaines de confinement ont vu une explosion des demandes sur tous les aspects digitaux du métier. Nous avons donc enrichi notre offre dédiée exclusivement à ces produits, avec des formations essentielles sur l’opportunité d’être présent sur les réseaux sociaux, sur l’utilisation de visites virtuelles etc. »
À cet effet, le Cefim a développé une plateforme de video learning agréée par l’Institut Professionnel des Agents Immobiliers, avec un catalogue enrichi chaque semaine correspondant exactement à la demande. Elle a rapidement connu un succès remarquable : « Rien qu’en décembre 2021, nous avons enregistré 4.400 connexions », précise Jonathan Delhez.
« Fort de la diversité et de la pertinence de son programme, le Cefim a répondu à des demandes d’opérateurs en besoin de formations autres que les agents immobiliers, signe que le travail réalisé correspond à une attente du secteur. »
Deux ans après le début de la pandémie, le secteur a pu évoluer grâce à un long travail éducatif de formation continue ayant porté ses fruits. La préoccupation majeure des agents immobiliers était de garder un lien avec leurs clients, un objectif que la digitalisation leur a permis de concrétiser.